2006
Ce matin du vendredi 3 mars 2006, Pierre Weil recevait dans son émission matinale sur France Inter Serge DASSAULT venu défendre son "Rafale".

Les manifestions se font maintenant rares tant les peuples semblent résignés. c'est la raison pour laquelle les dirigeants syndicaux reste également silencieux. La crise économique ne laisse aucune persoectives pour défendre les salariés de la misère programmée si le libéralisme n'est pas rapidement réformé.
En patron moderne et responsable, Serge DASSAULT a défendu vigoureusement la Logique Ultralibérale d'Embauche, parfaitement défendable d'ailleurs, si on ne retient que le pragmatisme au détriment de l'humain.
Dans ce discours il apparaît qu'un patron ne cherchera à embaucher que si son carnet de commande est suffisamment rempli.
Il apparaît également que l'orsque qu'un employé satisfait l' Entreprise par la qualité de son travail, il n'y a aucune raison de s'en séparer.
Au ton qu'il employait pour énoncer son argumentation, Serge DASSAUT n'est pas loin de penser qu'un chef d'entreprise serait suicidaire de se priver d'un employé aussi efficace alors qu'on en trouve si peu de bons sur le marché de l'emploi.
De plus, le coût de production en France se trouve fort peu compétitif par rapport au marché international, ce qui fait que beaucoup d'entrepreneur sont tentés par la délocalisation de leurs moyens de production vers des pays ou la main d'oeuvre est moins chère.
C'est le Marché qui commande et non les politiques.
Serge DASSAULT concluait d'ailleurs, en réponse aux questions des auditeurs par ces très belles équations mathématiques:
PRÉCARITÉ = EMPLOIS
PROTECTION SOCIALE = CHÔMAGE
Ce à quoi on pourrait ajouter cette évidence:
Produit plus cher = produit qui ne se vend pas.
production peu onéreuse = ouverture des marchés
Dans ces conditions, en poussant le raisonnement dans ces derniers retranchements on pourrait écrire:
Pour lutter contre les chinois, il faudrait être chinois soi même.
En résumé de ce paragraphe, adoptons cette maxime:
Travailleur soit compétent et modeste ou reste chez toi.
(et dans ton pays ?)
En notre âme et conscience, nous devons reconnaître que ce raisonnement est imparable.
C'est vrai que nous sommes tous, dans nos entreprises et à nos niveaux de responsabilité personnels, cernés par des collègues incompétents dont il faut souvent corriger leur paresse ou leurs erreurs par un surcroît de travail personnel.
Il arrive même que l'on soit jaloux que ces collègues soient payés à "ne rien faire".
C'est vrai également, en théorie, qu'il n'est pas normal que les chefs d'entreprise subissent tant de pressions administratives ou syndicales pour garder dans leurs seins des personnels qui ne donnent leur donnent pas satisfaction.
Il y a des réformes à faire dans le code du travail de notre pays, ce que le gouvernement de Mr Chirac a entrepris avec beaucoup de courage, soutenu par les 85% de votants en 2002.
Surtout que nous sommes tous, nous consommateurs, les PREMIERS à fréquenter les magasins spécialisés dans la vente DISCOUNT des produits, préoccupés que nous sommes par notre porte-monnaie et fort peu regardant sur les pays d'origine de leurs fabrication.
Tout irait donc bien dans le meilleur des mondes.
SAUF qu'il y a un GROS problème.
1°) LA COMPÉTENCE EST LA CHOSE LA MOINS PARTAGÉE DANS LE MONDE.
Car nous ne naissons libres et égaux qu' en Droit seulement.
Pour le reste chacun doit s'accommoder des qualités et/ou des talents que Dame Nature a bien voulu lui donner.
Personne ne peut donc nier que notre monde est inégalitaire.
Personne non plus ne devrait être obligé d'être au TOP NIVEAU à chaque instant de sa vie.
L'Ultralibéralisme a été inventé par un groupe (pour rester dans le politiquement correct) de personnes possédant les talents nécessaires et suffisants pour assurer leur essor dans une économie dynamique ultra concurrentielle.
Les autres peuples, eux, doivent s'accomoder d'un système de pensée très étranger à leurs tempéraments.
Le peuple français a patiemment érigé un mode de vie qui lui est propre, très axé sur la protection sociale des individus dans lequel tout le monde trouve une petite place pour vivre.
Y compris les incompétents, dont on leur trouvait des postes ou des tâches qui pouvaient leur convenir.
Dans l'Économie Ultralibérale défendue par Serge DASSAULT et le GOUVERNEMENT DE CHIRAC, il convient de se poser cette question
Que doit-on faire alors des incompétents et des incapables:
On les oblige à devenir compétents ?
On les parque dans des ghettos ?
On les laisse mourir de faim dans la misère ?
On pratique l' euthanasie pour ne garder que les compétents ?
2°) SI LES DÉBOUCHÉS S'ÉCROULENT, ON MET TOUT LE MONDE AU CHOMÂGE ?
Car pouvons-nous considérer raisonnablement que les gouvernements du monde pourront maintenir une croissance économique mondiale ÉTERNELLE dans une planète qui reste stable et dont on perçoit les premiers essoufflements provoqués par les activités industrielles humaines ?

Les associations caritatives sont utiles dans les actions d'urgence. Un point c'est tout.
Si votre réponse est OUI, alors nul doute que l'Ultra libéralisme maintiendra un niveau d'emplois suffisant pour les plus favorisés d'entre-nous.
Si votre réponse est NON, alors, en ne luttant pas contre l'Ultra libéralisme oppresseur, préparez-vous à des moments difficiles.
QUELLE SOCIÉTÉ VOULONS NOUS AU JUSTE ?
C'est à NOUS de le dire !! Bientôt !
DÉCEMBRE 2009
A l'analyse structurelle que j'avais faite en 2006 s'ajoute aujourd'hui une autre crise structurelle par les saturations mondiales des marchés qui va mettre sur le tapis des millions de salariés dans une économie qui sacrifie la recherche des profits à la logique de la solidarité.
A défaut d'une reprise en min par les états nationaux eux-mêmes en grande difficulté financière, il nous appartient de réfléchir à des solutions durables autres que celles que nous apportent les solutions caritatives.
Des pans entiers d'industries vont disparaître si les nations ne nationalisent pas tout de suite.
A ce rythme même les caisses de retraites vont manquer cruellement de cotisations et à la longue vont faire faillite et les retraités vont devoir reprendre les chemins des petits boulots ou adhérer à la soupe populaire.
C'est une réforme de fond qu'il faut prévoir et pour le moment aucune personnalité politique n'est à la hauteur de la situation. De Droite ni encore moins de Gauche.
C'est pourquoi il faut craindre avec cette crise sociale la fin de la démocratie.
Octobre 2010
Réforme des retraites. Les franaçais sont dans la rue. Il ne veulent pas que l'âge légal de la retraite passe à 62 ans. Il ne veulent pas surtout que l'effort financier pour sauver le régime des retraite soit supporté majoritairement par les salariés et pratiquement pas par les profits industriels et financiers.
On ne sait pas si les contestataires tiendront bon. Il est clair que les manifestations traditionnelles ne suffiront pas. La réforme présentée par le gouvernement de Nicolas SARKOZY obéit un principe comptable simple chargé uniquement de rassurer les agences de notations financière, les gardes-chiourme de la finance internationale. De ce fait le bras de fer va devenir inéluctable.
Et personne y gagnera quoique ce soit. Personne en peut gagner. A la fin du conflit, si la France est déclarée en banqueroute, les perdants seront certainement les créanciers de l'État français, gros banquiers comme petits porteurs. Si les manifestants arrivent à obliger Nicolas SARKOZY à plier, la cote de fiabilité de la France sera abaissée. Le crédit deviendra beaucoup plus cher. Insupportable pour un pays qui n'arrive pas à équilibrer sa balance commerciale très déficitaire. Et pour cause puisque notre pays ne produit plus rien.
La France est entrée dans une spirale infernale. Elle n'est pas seule dans ce cas. Mais cela ne change rien au problème. Si faillite il y a, nous serons tous dans la misère.
L'État providence détruit.
Les spécialistes nomment cela la "tiersarisation de l'économie". Un noélogisque qui signifie la disparition des secteurs économiques primaires et secondaires. Des secteurs qui comprenaient des industries lourdes de tensformation des matières premières et de produits manufacturés du fait des délocalisations massives. Comme il n'y a plus d'ouvriers et quen outre le chômage sévit, les sytèmes de retraites par répartition ont besoin d'une reforme afin de pérenniser leurs financements.
J'insiste lourdement sur le fait que François Mitterrand avait natinaliser en 1981 ces industries déjà à l'époque en grande difficulté face à la concurrence étrangère. Grâce à une politique d'investissement à long terme, l'État a modernisé ces industries les rendant peu à peu compétitives. Mais à l'époque également, l'effort de l'État était fortement grevé par les nombreux arrêts de travail organisés par des syndicats abusant de la situation de monopole. Depuis 1986, date de la première cohabitation de Jacques Chirac, premier ministre de François Mitterrand, une cmapagne de privatisation des entreprises publiques a définitivement laminé le pouvoir de l' État sur l'économie. De plus, malgré les fameux noaux durs chers à Édouard Balladur, toutes les compagnie publiques ont terminé leurs existences dans les capitaux étranger qui ont capté le marché et détruit les sites franaçis de production. Une véritable catastrophe que nous allons payer aujourd'hui, très cher.
Aucun gouvernement issu de la démocratie ne pourra remonter la pente savonneuse sur laquelle se trouve notre pays aujourd'hui. Il n'est pas sûr non plus qu'un pouvoir totalitaire puisse le faire.
Parce le savoir faire, l'expérience ouvrière française a disparu, peut-être pour toujours.
- disparition de presque 3 000 emplois chez Matra Automobile.
- Hécatombe chez les géants: Alstom à terre, Pechiney happé par le canadien Alcan.
- Tati, Daum, Yoplait, Altadis... Faillites et plans sociaux
- bonnetier Lewinger ferme définitivement son usine roannaise, 15 emplois supprimés. En 1977, Lewinger employait 600 personnes, avant de commencer à délocaliser sa production.
- Aventis va supprimer 1 800 emplois en France
- Arcelor, 1 600 emplois perdus
Au total, l'industrie tricolore a perdu 90 000 emplois en 2002, 60 000 au cours du seul premier semestre de 2003. Passé de 200 000 à 70 000 salariés en quinze ans, le secteur de l'habillement a encore vu sa production chuter de 20% durant ces six premiers mois.
Il n'y a pas lieu donc d'être optimiste.