Dans une économie régulée, l'État joue un rôle prépondérant puisque c'est le garant que les règles qu'il édite seront applicables à tous les citoyens.
Dans une économie libérale et parce que l'état est réduit à la dimension de ses seules administrations répressives malgré toutes les bonnes volontés des gouvernements, une politique trop contraignante amènerait toutes ses entreprises privées à s'envoler (délocaliser) vers des cieux plus conciliants.
C'est à dire qu'en fait qu'un état qui ne possède aucune entreprise publique importante dans des secteurs d'activité clés ne peux jouer aucun rôle régulateur ni garantir à ses citoyens qu'ils payeront le juste prix. Nous l'avons vu avec les suppliques du ministre des finances Thierry Breton auprès des dirigeants de TOTAL-FINA-ELF pour répercuter au plus juste l'augmentation du prix du baril.
Mais, druen guez, pourquoi donc les actionnaires de TOTAL-FINA-ELF se priveraient-ils de profits juteux ?
La Planète a cédé aux chants des sirènes du libéralisme qui ont fait croire aux peuples que le manque de concurrence dans les entreprises publiques et dans les administrations généraient des prix plus forts aux consommateurs.
Ainsi depuis des décennies, l'État français, sous l'impulsion des élides de droite comme de gauche (sans oublier les verts et les communistes) mais également par obligation d'obéir aux injonctions ultralibérales de l'Europe, s'est débarrassé de presque toutes ses entreprises (même les plus juteuses) sauf GDF (mais c'est pour bientôt) et EDF (c'est quand même prévu).
Les tristes expériences des privations des services de distribution de l'eau, dont les consommateurs ont vu les factures augmenter conséquemment, et aussi ELF (Total fait de bénéfices énormes), de Sacilor (devenu Arcilor) et d'Aérospacial (Airbus) qui gèreront les prix comme elles entendent mais qui sont maintenant à la merci d'OPA dévastatrices n'ont pas servi de leçon à nos dirigeants actuels.
Enfin, pour conclure, je vous donnerai les informations suivantes:
- Le 12 septembre 2006 dans son émission matinale sur France Inter, Nicolas Demorand recevait comme invité Joseph STIGLITZ à propos de son nouvel ouvrage sur le fanatisme des marchés. Ne résistez pas à écouter la bande sonore de son intervention.
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Joseph Stiglitz
ancien conseiller économique de Bill Clinton,
ancien vice Président de la Banque mondiale.
Prix Nobel d'économie 2001.
actuellement professeur d'économie à l'Université de Columbia
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son ouvrage Un autre monde : contre le fanatisme du marché éditeur : Fayard parution :
6 septembre 2006 |