L'Europe des Fourmis contre l'Europe des Cigales
A l'instar d'un vieux navire entrain de sombrer du fait d'une énorme voie d'eau, l'Europe va bientôt se déclarer en perdition. Mais les pays membres et notamment l'Allemagne et la France, aidés par le président de la Commission Européenne, Manuel Barroso, se démènent pour juguler la crise de la dette publique grecque en branchant des pompes à finances de secours pour calmer les marché. Il parait qu'un accord est sur le point d'être trouvé et qu'Angela Merkel, la chancelière allemande affiche son optimisme.
Mais cet optimisme n'est que de façade a pour seule raison d'être que de rassurer les marchés financiers et éviter la panique chez lez petits épargnants qui pourraient bien envisager de retirer leurs économies bien mal placées. Parce que pour le reste, les mesures qui sont peu à peu dévoilées par les média font frémir.
le premier plan financier de sauvetage exigeait que la grèce applique une politique drastique de reduction de son déficit budgétaire et prépare la privatisation des actifs de l'État. C'est à dire appliquer une saignée supplémentaire à un pays déjà exangue. Ce qui provoquera une banqueroute généralisée de la Grèce à moyen terme.
Le deuxième plan de sauvetage, donc, en cours de négociation, pourrait soumettre, en condition péalable, un défaut patiel de paiement de la Grèce.
La Grèce en défaut partiel de paiement.
C'est une mesure qui devrait éffrayer les petits épargnants ou les petits porteurs. Le défaut partiel de paiement de la Grèce signifie tout simplement qu'une partie de la dette est annulée et que certains créanciers privés de l'État grec verront leurs investissement partir en fumée.
La locution "défaut de paiement" masque en fait une réalité beaucoup plus cruelle qu'autrefois on appelait "banqueroute".
Si lecteur, vous disposez de quelques économies placées en épargne-retraite ou assurance-vie, vous devriez foncer voir votre banquier pour vous enquérir si vos placements sont à l'abri de ce défaut partiel de paiement de la Grèce, si votre banque ne risque pas de se retrouver parmi les perdantes, celles qui ne seront jamais remboursées. On ne sait jamais.
Mais en même temps cela nous étonnerait que vous puissiez obtenir quelques informations fiables. Les Banques sont sous pression, les circulaires se multiplient pour que leurs agences locales multiplient les obstacles pour éviter les rachats massifs de assurances-vie et autre épargnes-retraite et retraite complémentaire.
La situation est plus que préoccupante.
Heureusement que l'Oligarchie financière maitrise les sociétés de communications, la presse et les média audio-visuels, autrement la crise qui se déclencherait serait mille fois plus sérieuse que celle de 1929. Vous ne trouverez aucun journaliste, aucun chroniqueur spécialisé pour vous expliquer en langage clair et populaire ce que coûterait financièrement la banqueroute d'un État.
Si les citoyens se mettent non seulement à douter de l'avenir de leurs économies mais aussi de celui de leurs banques, que croyez-vous qu'ils feront?
L'Europe, les cigales et les fourmis.
C'est un constat établi par un économiste qu'on voit souvent dans les média. L'Europe est en réalité contituée d'États hétérogènes qu'il ne fallait réunir dans une même communauté économique. Ces pays se distinguent par les niveaux sociaux, les compétences de leurs peuples et leurs politiques économiques.
- Il y a d'un côté les pays "cigales" du sud de l' Europe, qui ont basé leurs développements économiques sur les consommations intérieures ce qui se traduit par quatre caractèrisitiques économique:
- une balance commerciale déficitaire.
- un déficit budgétaire chronique
- une dette publique colossale qui est la somme des emprunts d'État pour boucler les fins de mois
- une exportation largement déficiente.
Figurent parmi ces pays par ordre géographique, la France, l'Italie, l'Espagne, et le Portugal et bien évidemment la Grèce
- Dabs le nord de l'Europe on trouve les pays "fourmis" qui ont construits leurs développements économiques sur l'exportation de produits industriels à haute valeur ajoutée dont les caractèristiques économiques sont les suivantes:
- une balance commerciale excédentaire
- l'absence de dette publique avant la crise bancaire ou, si elle existait exclusivement consacrée aux investissements
- un excédent budgétaire annuel
- Une balance commerciale excédentaire grâce à une exportation très developpée et performante
Cependant, les comparaisons entre ces deux catégories de pays ne se limitent pas à de simples considérations économiques, si importantes soient-elles. Il existe entre la pays "fourmis" et les pays "cigales" de grandes disparités notamment d'ordre culturel: éducation, comportement, sens des responsabilités des partenaires sociaux, respect de la parole donnée et des délais commerciaux promis.
Mais par dessus tout, ce qui caractérise les pays "fourmis" du Nord de l'Europe, c'est l'absence de corruption grâce à un sens civique très développé. Ce même sens civique qui fait défaut dans les pays "cigales", particulièrement en France qui connait un climat sociétal détestable en raison des comportements peu scrupuleux en provenance à la fois du patronat frnçais et de certaines centrales syndicales à l'instar de certaines fédération de la CGT.
L'Europe menacée d'éclatement.
Le nouvel accord financier européen pour tenter de sauver la Grèce de la banqueroute a été très laborieux à établir car évidemment, les pays "fourmis" sont difficilement prêteurs envers les "cigales" fort peu prévoyantes.
Le plan de sauvetage qui a été établi ne va servir qu'à différer les échéances fatales pour les pays fortement endettés et prolonger l'agonie de la Grèce. Parce que les mesures qui permettraient à l'État grec de retrouver l'équilibre budgétaire sont contraires à ce qu'elles auraient dûes être: accentuer les contrôles contre la fraude fiscale, augmenter les ressources de l'État par le développement d'entreprises publiques dédiées à l'exportation, diminuer les dépenses publiques, si c'est encore possible sans détruire définitvement les services publics et dont la puissance de l'État.
Ce sera également un pari impossible pour la France de revenir à des finances publiques assainies pour de nombreuses raisons économiques qui sont exposées dans d'autres pages sur ce site.