LE JOURNALISME COUCHÉ
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Un homme lucide et courageux |
A toute chose malheur est bon dit-on, et en ce moment chacun peut vérifier la véracité de ce dicton populaire. Populaire d'ailleurs ? C'est à voir. Il vient de la profonde sagesse gnostique qui décrit notre univers comme étant animé en permanence de 2 aspects contraires d'une même loi d'évolution.
En tous cas, la crise financière qui est la première conséquence d'une crise économique ultra libérale par la saturation des marchés - je sais je me répète- se révèle être une bonne occasion pour les sociétés occidentales laïques de faire un bilan sur leurs passé en se posant cette question : Comment en est-on arrivé là ? Question aussitôt suivie par d'autres inspirées par la volonté de comprendre afin de dégager un avenir moins sombre: Comment se fait-il qu'aucune instance politique autant que journalistique n'ai pas pu déclencher un cri alarme à temps ?
Il n'est pas facile d'admettre ses propres responsabilités et alors on désigne des boucs émissaires : Avons manqué d'informations ? Avons-nous à faire à un journalisme couché ?
A partir de ces questionnements fusent des réflexions en tous genres et les esprits s'envolent dans tous les sens. Il est vrai que l'ensemble des groupes d'informations, privés comme publics (sauf France Inter, il faut le souligner) n'ont pas manifesté beaucoup d'objectivité en 2005 pendant la campagne du référendum sur le traité constitutionnel européen. " Marianne " est le seul journal de presse indépendant qui y ait fait allusion et il faut rendre hommage à Jean-françois Kahn pour son courage.
Tout est donc évoqué dans ce bilan actuel du journalisme passé :- Allégeance au pouvoirs en place - appartenances à de grands groupes industriels dépendant des commandes de l'état.
L'EFFET " CANARD "
Toutes ces explications ne sont pas suffisantes même si elles sont largement avérées. Car l'exemple du journalisme couché a été donné par un journal indépendant, satirique, qui représentait autrefois à lui tout seul la moralité du journalisme avec un grand J, je veux citer le " Canard Enchaîné ". Quand c'est arrivé ?
Eh bien au cours du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2002 lorsque, contre toute prévision des experts en politologie ainsi que des instituts de sondage, Jean Marie LEPEN a éliminé de la scène politique Lionel JOSPIN au premier tour.
C'est alors qu'au lieu de rester neutre, ou de proposer un boycotte des élections, le fameux Canard a estimé que, malgré toutes ses turpitudes financières, ses magouilles immobilières, son népotisme affiché, ses liens étroits avec les capitalistes privés, (dénoncés avec talent par ce même journal), Jacques CHIRAC était préférable à Jean Marie LEPEN. Lequel, en dehors de ses idées et de ses déclarations fracassantes, ne traînaient (ni ne traînent, d'ailleurs à ma connaissance du moins) autant de casseroles que son adversaire aux élections présidentielles.
C'est donc à ce moment là que le journalisme s'est vraiment couché pour la première fois. En vertu d'un consensus mou appelé le " politiquement correct ".
A cette époque, pas un présentateur de la télévision, toutes chaînes confondues, pas un journaliste toutes presses écrites confondues ont osé s'interroger sur ce retournement déontologique historique. (Je ne me souviens plus si l'hebdomadaire " Marianne " existait à l'époque, mais dans le brouhaha de la campagne présidentielle, je ne me souviens pas avoir lu ou entendu des protestations de Jean-François Kahn. Qu'il me pardonne pour ce manque de mémoire.)
LA CAMPAGNE RÉFÉRENDAIRE DU TRAITÉ CONSTITUTIONNEL EUROPÉEN.
Souvenez-vous et il faut le clamer bien haut : l'ensemble de la presse écrite comme audiovisuelle, en dehors de " Marianne ", comme je l'ai dit plus haut, s'est couchée devant ce traité en faisant passé les opposants comme moi comme des personnes peu diplômée, peu instruites, par contraste avec les gens intelligents favorables à la construction européenne.
Je ne vais pas revenir sur les motivations des opposants à ce traité de cette campagne (arguments que vous pourrez lire sur ce site) mais ce qu'il faut en retenir c'est que la classe journalistique y a perdu son honneur et il lui faudra beaucoup de talent et de travail pour redorer son blason.
Car il est devenu évident pour tout le monde que ni les politiciens ni les intellectuels ni les journalistes ne savent lire. Dans le cas contraire, toutes ces personnes feraient parti du complot contre le peuple français et ce serait grave.
C'est par un combat acharné sur Internet qu'enfin la vérité a pu éclater sur la réalité confuse de ce traité constitutionnel.
Ce réseau prend le relais pour défendre la diversité de penser, la liberté de l'information, et c'est d'ailleurs grâce au web (et je m'attribue une part de la victoire du NON) que le traité a été refusé par le peuple français.
Ce qui est gravissime dans cette affaire, c'est que ce sont les français " les moins instruits " qui ont fait une lecture correcte, et que les journalistes, pourtant normalement habitués aux analyses de texte ont manqué incroyablement de pertinence. Savent-ils lire. On pourrait en douter.
Il est dorénavant clair que la presse est complètement couchée devant le politiquement correct imposé par les adeptes du libéralisme, à droite comme à gauche, et c'est ce qui est beaucoup plus grave que le manque d'objectivité de l'information..
SUR LE WEB
Tout le monde le sait maintenant, la " TOILE " reste le dernier rempart à la liberté d'expression. Encore que cela reste à voir, car les lois Gayssot s'appliquent aussi sur le réseau informatique international
Mais celles et ceux qui s'impliquent dans la vie en société avec des idées qui s'éloignent un peu trop du consensus mou savent ce qu'ils endurent. Dénoncer avec courage les travers et les dangers qu'encoure notre pays en particulier par les chocs des cultures, une critique même documentée et modérée de l'islam ou de l'immigration devenue oppressante, énoncer un État bafoué, dilapidé, dénoncer les dérives d'un libéralisme omniprésent, et surtout oser émettre des critiques sur le conflit du moyen orient qui oppose les israéliens poussés par les extrêmistes juifs et les palestiniens qui défendent comme ils peuvent leur territoire légitimes, ne rencontrent pas beaucoup écho dans la vie publique ni de soutien de la part des sites web spécialisés crées par des journalistes qui se prétendent indépendants.
Pour en avoir fait amèrement l'expérience, je citerai les site Rue89 et Alterinfo.net.
La liberté d'expression s'arête, c'est bien connu, là ou commence mes intérêts.
LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ET LE DÉLIT D'OPINION.
On ne peut pas clore le chapitre sur l'indépendance des journaliste sont évoquer même rapidement la censure légale qui s'applique à chaque citoyen de France et qui s'appellent les lois Gayssot.
Car depuis ces lois il est interdit de critiquer certain peuple qui se dit élu sous peine d'être accusé d'antisémitisme ou certains être dont les pratiques sexuels sous peine d'être condamné pour homo phobie. Mais alors, en retour ne devrait-on pas interdire aux juifs de critiquer les goys , les bretons, les auvergnats et les homos les hétéro ?
Dans ce conditions, comment voulez-vous que les reporters français puissent correctement parler du conflit israélo-palestinien ?
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De Beaumarchais:
"Sans la liberté de blâmer il n'est point d'éloge flatteur"
Comment se fait-il que les humains n'appliquent jamais ce qu'il savent ? |
Dans notre monde, personne n'est parfait et tout est critiquable.
Il est important de pouvoir insister sur les défauts ou des erreurs des uns et des autres, et si les propos tenus ou les écrits deviennent insultants ou diffamatoires, le code civil permet de se défendre.
Un homme comme FAURISSON, qualifié de négationniste, en refusant d'admettre la shoah ne porte tord qu'a lui-même. Pour moi et pour 90% de la population mondiale elle n'est pas contestable. Et si Mr FAURISSON veut se couvrir de ridicule, libre de lui. C'est cela la liberté d'expression. En revanche FFAURISSON doit accepter les indignations et les colères que suscite son livre.
Il est impensable que l'on puisse l'empêcher de s'exprimer.
C'est interdiction dans la liberté d'expression selon des lois rédigées et votées pendant la magistrature de la Gauche, induit forcément un comportement docile des journaliste qui ne peuvent plus s'exprimer librement sur certains conflits, certaines attitudes sociétales comme le port du voile islamique qui bafoue les femmes française qui se sont battues pour l'égalité des sexes et qui peut présenter (illustration d'un discours policé) un danger pour la laïcité.
Pour ne citer que ce sujet brûlant.
Ce serait le premier devoir des journalistes mais également et surtout de l'ensemble de la population française de se battre pour cette liberté qui a terme va réduire la liberté de penser et donc les épanouissements des consciences individuelles.
UNE SOCIÉTÉ DE MENSONGES
A la décharge des milieux de l'information, il faut reconnaître que l'Humanité dans son ensemble se complait dans le mensonge. N'a-t-on pas inventé ce concept ahurissant du pieux mensonge ?
Le libéralisme s'articule justement sur 2 pieux mensonges que chacun d'entre nous s'est empressé de gober avec autant d'empressement que ses intérêts étaient exaucés qui est sont que :
- La concurrence loyale.
- La croissance infinie.
Dans ces conditions, ne peut-on admettre que les milieux journalistiques n'ont fait répercuter les croyances idéologiques du moment ? D'autant plus que les opposants au libéralisme s'appuyaient eux-mêmes d'autres concepts mensongers comme le collectivisme et le communisme.
Pas facile d'être donc un informateur objectif quand on sait que tout l'édifice est bâti sur des fondations fragiles et que tout le monde acceptait.
Pas facile non plus de reprocher aux journalistes de mentir alors que tout le monde accepte l'idée que le pieux mensonge est indispensable, que toute vérité n'est pas bonne à dire. Surtout que, somme toute, presque tous les humains cachent beaucoup de choses à leurs entourages, mêmes proches.
CONCLUSION
Avons-nous fait le tour du sujet ?
Pas sûr.
Au moins aurons-nous essayé.
Gardons -nous quand même des conclusions hâtives.
Nous ne devons surtout pas éluder nos propres responsabilités et rejeter la faute sur les autres. C'est à ce prix que nous pourrons enfin embrasser l'avenir avec un peu d'optimisme.
Pour le moment je ne suis pas encore en prison ce qui signifie que quand on crée son propre site personnel on a encore un peu de liberté d'expression.
Mais cela pourrait ne pas durer.
Tout dépend de vous tous en somme.
Mais ceci est une autre histoire.
Mise à jour 23/05/2011: Affaire DSK.
Avec l'arrestation à New-York de DSK pour viol, une fois la surprise passée et le choc sur le grand public que provoque la chute sociale vertigineuse d'un personnage public hors du commun qui avait devant lui un avenir poltique prestigieux, les révélations vont mettre en lumière la grande connivence entre les journalistes et les polticiens.
Parce que rien n'arrive au hasard. A moins de prouver que DSK ait été saisi par un démon momentané, le harcèlement sexuel procède d'un comportement général congénital qui peut être soigné. Il est donc impropbable que les journalistes n'aient pas été avertis de ce comportement de DSK très préjudiciable à la dignité des femmes. Les journalistes portent donc une lourde responsabilité dans le supplice qu'a subi la femme de chambre du Sofitel car il aurait dû être évité si le comportement délictueux de DSK avait été révélé.
Normalement, quand un journaliste détient une information, son propre jugement ne devrait pas intervenir. Il doit la faire connaître publiquement. Sinon, il doit changer de métier.
Le monde entre dans une période délétère pendant laquelle les nombreux dysfonctenements sociètaux de nos sociétés occidentales devront être corrigés afin d'éviter une apocalypse définie par la logique. Les connivences entre les milieux journalistiques et politiques mettent en péril la démocratie.
Le populisme prendra alors son essor pour remettre les compteurs à zéro, selon une opinion populaire qui se répand très rapidement.