LA FIN DU RÊVE AMÉRICAIN
Il faut faire attention aux mots et aux définitions.
Citation:
L’escroquerie capitaliste
L’innovation du capitalisme, la monnaie fiduciaire puis la monnaie-dette, a permis de mobiliser l’énergie humaine avec une efficacité sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La mystification bancaire repose sur le fait que la monnaie fiduciaire n’a aucune réalité autre que la confiance que l’on a en l’émetteur. Le scandale, évidemment, c’est de payer un loyer (un intérêt) sur cette monnaie qui est créé ex-nihilo. Le « génie » du capitalisme c’est d’avoir trouvé le moyen de créer autant de monnaie que l’activité humaine en a besoin à condition que cette activité génère du profit. Le problème c’est que les inventeurs de ce « moyen » ont perdu ou n’ont jamais eu (au choix !) le sens du bien commun.
Il faut bien comprendre que l'argent est un outil d'échange. Mais comme tous les outils il peut être détourné de sa mission originelle. Ainsi une simple fourche, si indispensable aux paysans lors des fenaisons, est devenue une arme redoutable en 1789 dans les mains des révolutionnaires déterminés et en colère.
Et de nos jours l'argent est devenue une arme redoutable dans les mains de banquiers et autres institutions financières privées pour asservir les individus comme les États. La fameuse réserve fédérale américaine a été crée avec des banques privées avec pour principal effet que ce sont les institutions bancaires qui détiennent le véritable pouvoir et non les responsables politiques. Le président OBAMA ne dispose que d'une très faible marge de manoeuvre. Sa politique générale ne doit jamais venir contrarier les intérêts financiers de la FED.
Ce n'est pas par hasard si certaines banques françaises ont été nationalisées au lendemain de la deuxième guerre mondiale, et en 1981 par François Mitterrand. Mais ce grand président n'a pas compris que c'est l'ordonnance de 1973 de Georges Pompidou interdisant à l'État d'emprunter à la Banque de France ( à taux zéro livrant ainsi le Pays aux mains des banquiers) qui est à l'origine de l'énorme dette publique de la France d'aujourd'hui.
C'est ainsi que l'élite financière internationale fait la pluie et le beau temps à travers le monde occidental. C'est ainsi que les banquiers sionistes utilisent leur argent pour protéger Israel.
Le capitalisme n'est pas une idéologie à proprement parler. C'est un système d'échange des produits du travail à travers un outil: la monnaie. Le capitalisme accepte toutes les formes de contrôles démocratiques ainsi que d'une juste répartition des richesses. Notamment, le contrôle de l'État peut y jouer un rôle essentiel.
Le libéralisme , lui, au contraire est une idéologie. Le libéralisme est basé sur deux principes et un moteur essentiel.
Les deux principes sont l'autorégulation des marchés et la concurrence non faussée.
Le moteur du libéralisme c'est la croissance économique. Aujourd'hui ce moteur a de nombreuses ratées, tourne au ralenti et menace même de stopper.
Pour les libéraux toute forme de contrôle y est bannie sous prétexte que le joug administratif est un frein au développement économique.
Le libéralisme a été élaboré dans la célèbre école de Chicago par des théoriciens comme Milton Friedman.
La spéculation relève plus du comportement que de l'idéologie. Les humains ont toujours spéculé, depuis la nuit des temps. La nouveauté réside dans le développement à grande échelle de la spéculation qui de financière au départ déborde désormais sur les échanges commerciaux à mesure que les matières et les denrées se raréfient.
Ainsi si les spéculations boursières ont une incidence sur l'économie des richesse produites, celles-ci ne sont pas essentielles.
Même si la fatale crise bancaire dite des "subprimes" prend sa cause dans l'écroulement des valeurs des richesses produites, c'est avant tout pour éviter que le moteur du libéralisme ne s'arrête que ces produits toxiques ont été créés.
Contrairement au sens régulièrement accordé au mot dette, celle-ci ne génère pas de l'argent mais des richesses. On s'endette, par exemple, pour construire une maison, des industries, acheter des tracteurs, des camions qu'il faut fabriquer. Ces matériels sont palpables. Le développement économique dépend en grande partie des dettes contractées. Malheureusement il existe une érosion intrinsèque de la valeur monétaire de la plus part des richesses, sauf dans certains secteurs particuliers comme l'immobilier.
La cause à l'origine de la crise bancaire de 2008, laquelle perdurera encore jusqu'à la destruction de l'économie libérale, c'est qu'on a accordé des crédits à risque à des populations peu solvables afin de maintenir artificiellement de la croissance économique. Ces crédits sont qualifiés aujourd'hui de toxiques parce qu'à l'origine les banque pensaient pouvoir se rembourser sur les valeurs potentielles des biens produits. Les banquiers se frottaient les mains en pensant réaliser, au pire de substantiels profits sur le dos de ces misérables emprunteurs par la revente de leurs propriétés et à défaut par l'encaissement des intérêts de ces crédits
Mais malheureusement, la croissance artificielle crée par les "subprime" n'a pas été accompagnée d'une croissance de l'économie réelle et donc n'a pas généré les emplois escomptés. Le chômage s'accroissant, les faillites personnelles se sont multipliées par millions. Et, toujours, lorsque il y a profusion de vente, les valeurs immobilières se sont écroulées faisant volatiliser l'argent des crédits accordés.
En ce moment toutes les bourses du monde ont les yeux rivés sur les USA, car la FED a décidé de réinjecter 30 milliards de dollars pour tenter de redémarrer le moteur libéral de la croissance économique. D'où proviennent-ils ces dollars? D'une réserve secrète ou plutôt de la planche à billets ?
Il faut faire attention dans ses analyses.
Il faut revenir aux usages traditionnels et surtout éviter la tentation de remplacer une idéologie déficiente ou en fin de vie par une autre idéologie, fût-elle utopique.
L'effondrement du libéralisme est une chance pour l'humanité à la seule condition que celle-ci puisse comprendre ce qu'il lui arrive et entreprendre de trouver un remède à la véritable cause de la crise et qui est la saturation des marchés.
A une économie de croissance doit maintenant succéder une économie de remplacement. Car, mathématiquement on ne peut maintenir un système en croissance dans un contenu fixe.
Cela demande l'émergence d'une nouvelle approche tactique de l'économie, ce que j'ai défini personnellement comme étant mixte, faisant cohabiter un secteur public et un autre privé.
Le rôle des États providence doit retrouver sa véritable place au sommet de la hiérarchie des pouvoirs.
Les riches devront naturellement admettre que l'avenir ne leur donnera plus comme auparavant les opportunités d'amasser des richesses colossales en dehors de pratiques immorales comme la spéculation et/ou le racket.
Le développement de la spéculation sera à l'origine de la hausse des prix induisant la récession de la consommation et poussera beaucoup de pays vers la famine.
Pour le moment, en France, il n'y a qu'une candidate aux élections présidentielles qui propose des solutions crédibles pour sortir de la crise économique.
Je cite succintement le programme de Marine Le Pen:
Sortir la France du carcan financier par deux mesures :
- abroger l'ordonnance Pompidou de 1973
- racheter la dette publique par la Banque de France
Redonner à l'État son rôle de stratège en économie par deux mesures :
- définir une économie citoyenne dans des emplois publics productifs
- relocalisation des sites de production industrielle.
Rien n'est utopique dans ce programme économique. Il est au contraire incroyablement réaliste. Pourtant le plus dur sera de séduire les électeurs. Ce qui n'est pas gagné car un tel programme sous-entend que le rêve « américain » appartient désormais au passé.