LE PRINTEMPS DE LA SHARIA
Commentaires liminaires
C'est vrai que la diplomatie française s'est complètement plantée dans son appréciation des révolutions arabes.
S'il s'avère en effet qu'en Afrique du nord c'est le printemps de la sharia, il y a longtemps que cette sharia s'exprime dans notre pays par le biais du port du voile islamique sans que les autorités ni les intellectuels, ni le PS, ni l'UMP ne s'en alarment.
Pourtant le port du voile n'a rien avoir avec la pratique de la religion islamique, laquelle ne l'évoque jamais ni ne l'impose, mais provient bel et bien du code civil issu de l'islam appelé sharia.
C'est un argument qui devrait se répandre pour interdir cette percée inadmissible de la sharia dans notre pays qu'est le port du voile islamique. Une insulte vivante à la condition féminine.
Le webmaster
Je souscris pleinement à cette analyse qui m'a pris de court, car je vais faire un billet sur ce sujet!
La vérité, c'est que les européens (certains, manipulés par leurs chefs d'état) ont été niais dans ces opérations, et qu'ils perdurent dans leur bêtise et leur rodomontade; idem pour la Syrie; laissons ces peuples se déterminer, et choisir leur mode de gouvernance sans s'immiscer dans les affaires intérieures et les conflits fomentés par les partis islamistes
En Tunisie, en Libye, c'est maintenant la démocratie qui est à la peine:
IL N'EXISTE PAS D'ISLAM MODERE; C'EST UN LEURRE; TOUS LES JOURS EN TURQUIE, LES SIMPLES DROITS ELEMENTAIRES DES FEMMES SONT BAFOUES, ET IL VA EN ETRE DE MEME EN LIBYE ET EN TUNISIE! AUCUNE CONFIANCE A APPORTER. LES RECENTS EVENEMENTS EN TUNISIE, LES DECLARATIONS EN LIBYE SONT AUTANT DE "CASUS BELLI" A LA DEMOCRATIE
TOUS CES PAYS SE RECLAMENT MAINTENANT DE L'ISLAM. LES PAYS EUROPEENS EN FONT ILS AUTANT? SE RECLAMENT ILS D'UNE RELIGION? NON, CAR CE FUT REFUSE PAR LES REDACTEURS DE LA CONSTITUTION EUROPEENNE, CE QUI LUI A VALU D'ETRE REJETEE…PAR LE PEUPLE FRANÇAIS, MAIS ADOPTEE PAR LE CONGRES…!
B.Blanc
Paris, le lundi 24 octobre 2011.
Bernard Antony, président de l’Institut du Pays Libre, communique :
Le « printemps arabe » a désormais un nom : « sharia » !
La proclamation à Benghazi de la sharia comme désormais source principale du droit en Lybie, c’est vraiment le très beau, le superbe résultat de la politique, approuvée à droite comme à gauche, de messieurs Bernard-Henri Lévy, Sarkozy et Juppé et des bombardements protecteurs de l’OTAN !
Pour beaucoup, que n’abreuvent que les informations ou la désinformation des médias, la sharia c’est simplement le retour à la législation de la polygamie et l’on ne saurait prendre cela au tragique. Les imbéciles ignorants feront sur cela des quolibets salaces.
Or la sharia, c’est ni plus ni moins l’ensemble du code islamique intégrant et régissant la totalité des actes humains. L’islam, c’est la sharia, la sharia, c’est l’islam. C’est le socle de la théocratie totalitaire dont le modèle a été établi à Médine par Mahomet.
Cent fois le Coran rappelle qu’obéir à Dieu, c’est obéir à son prophète. La sharia, c’est la codification aux premiers siècles de l’islam de ce qui est prescrit dans le Coran et de tout ce que le prophète, selon la tradition (sunna), aurait fait et enseigné (hadiths). C’est la perfection d’une théocratie totalitaire régissant tout le monde et toutes choses dans tous les ordres de la religion, de la morale, de la politique, de la culture, en résumé de la vie individuelle et sociale sous tous leurs aspects et sous le contrôle de tous par tous.
Avec les phénomènes résultant de l’effondrement de l’empire ottoman et de la domination des puissances européennes, les peuples de plusieurs pays d’islam avaient connu plus ou moins de distanciation avec le système sharaïque. Mais nous assistons partout en islam à son retour en force.
La sharia, ce n’est pas seulement le mariage possible avec quatre épouses simultanément et l’achat d’autant de concubines que l’on peut en avoir, avec toutes les facilités d’un divorce avec les unes, prononcé en trois répétitions de la phrase de répudiation, ou d’une simple expulsion pour les autres.
La sharia, ce n’est pas seulement le statut d’infériorité et de soumission de la femme sur bien des plans. C’est encore notamment, comme le rappelle le dictionnaire du Coran (Robert Laffont) sous l’éminente direction de Mohammed Ali Amin-Moezzi, grand universitaire de la Sorbonne, une affirmation de la stratification de l’humanité qui, idéologiquement, légitime l’esclavage.
- Au haut de la hiérarchie est le mâle musulman, parmi lesquels la sharia distingue le commun (al-âmma) et l’élite (al-khâssa).
- Au bas de l’échelle, il y a les hommes sans religion, les « adamiens ». Selon la sharia, ils sont « sans foi ni loi ». S’ils ne se convertissent pas, affirme la sharia, « leur sang est licite ».
- Au milieu sont « les gens du Livre », les juifs et les chrétiens, gens inférieurs mais que l’on peut laisser vivre selon le statut de « dhimmi », ses tolérances et ses contraintes, mais que l’on a souvent persécutés quand ils refusent la conversion.
C’est un dogme de l’islam et de sa sharia que d’affirmer que tous les non-musulmans païens ou gens du Livre iront en enfer.
La sharia est aujourd’hui le code proclamé de l’ordre totalitaire islamique dans la plupart des grands pays d’islam, chiites ou sunnites, Iran, Arabie, Pakistan, Afghanistan, Soudan, Nigéria du Nord, etc… D’autres pays la rétablissent progressivement dans les faits selon le rideau de fumée de l’islamisme « modéré ». (Turquie-Égypte-Irak)
En Lybie, grâce à l’OTAN, grâce à la France, la sharia est donc proclamée. En Tunisie, avec la victoire électorale des dits « islamistes », elle va être d’abord imposée dans les faits.
Mais la vérité, partout, c’est que l’islamisme, c’est l’islam réel fondé sur la sharia.
Hélas, chez nous, tous les responsables des grands partis politiques, sans exception aucune, et aussi presque tous les responsables religieux, et encore la plupart des enseignants et des journalistes ne veulent voir dans l’islam qu’une religion.
Soit ils sont des ignorants, soit des dissimulateurs de la vérité.
La victoire des polygames « modérés »
Par Bernard Lugan
En Libye, les masques sont vite tombés : dimanche 22 octobre, à Tripoli, devant une foule enthousiaste, le président du CNT, Mustapha Abdel Jalil, a ainsi déclaré que la charia serait désormais la base de la Constitution ainsi que du droit, que la polygamie, interdite sous Kadhafi, serait rétablie et que le divorce, autorisé sous l’ancien régime, était désormais illégal.
Pour mémoire, Mustapha Abdel Jalil que le président Sarkozy a chaleureusement accueilli sur les marches de l’Elysée encore chaudes des pas du défunt colonel Khadafi, a un incontestable passé de « démocrate ». Dans les années 2000, ce sénoussiste proche des Frères musulmans présida la cour d’appel de Tripoli qui, par deux fois, confirma la condamnation à mort des infirmières bulgares. En 2007, pour le remercier de son zèle, le colonel Kadhafi le nomma ministre de la Justice, poste dont il démissionna en 2010 pour protester contre la politique anti islamiste du régime. Comme BHL ne cesse de l’affirmer, nous sommes donc bien en présence d’un islamiste « modéré »…
Depuis le premier jour, j’ai soutenu que l’intervention de l’OTAN en Libye était une erreur politique reposant sur une hypocrisie et qu’elle aurait des résultats contraires aux buts recherchés. Les faits ne m’ont hélas pas démenti. Une politique se jugeant à ses résultats, faisons un bref rappel de cet engrenage libyen qui prépara le triomphe des islamistes aujourd’hui et qui annonce l’anarchie de demain :
- ) Ce fut officiellement pour protéger les civils de Benghazi que la France arracha à l’ONU le droit d’imposer une zone d’exclusion aérienne.
- ) Devant l’incapacité des rebelles à entamer les défenses du régime, la France fut peu à peu contrainte de s’immiscer dans une guerre civile qui lui était totalement étrangère.
- ) La situation militaire étant bloquée, la France s’est alors engagée sur le terrain, notamment, mais pas exclusivement, à Misrata et dans le djebel Nefusa.
- ) Enfin, outrepassant une fois encore le mandat de l’ONU, l’OTAN porta l’estocade finale en offrant ou en livrant le colonel Kadhafi aux insurgés avec le résultat que nous connaissons.
En Tunisie, c’est à une autre « grande avancée » démocratique que nous assistons avec les forts résultats obtenus par les islamistes du mouvement ennadha. Là encore, ce que j’écrivais au mois de décembre 2010, dès le début des évènements, s’est réalisé. Ceux qui regardèrent la « révolution du jasmin » avec les yeux de Chimène sont donc aujourd’hui cocus. Mais ce sont des cocus contents puisque les médias leur disent qu’ennadha a rompu avec le fondamentalisme et qu’il est désormais « modéré » prônant un islam « à la turque »… Vu de France, une grande leçon doit être retenue : les immigrés tunisiens qui y vivent ont majoritairement voté pour les islamistes, ce qui devrait naturellement encourager ceux qui veulent accorder le droit de vote aux étrangers à persévérer dans leur entreprise suicidaire. L’aveuglement et la bêtise n’ont d’ailleurs pas de limites car, depuis plusieurs décennies, au nom des « droits de l’Homme », religion-vérité postulée universelle, les « Occidentaux » n’ont cessé de faire fausse route dans le monde arabo-musulman où ils ont préparé la voie à l’anarchie et à l’islamisme.
Bernard Lugan
24/10/2011 >
Source:http://bernardlugan.blogspot.com/2011/10/la-victoire-des-polygames-moderes.html