Selon Pascal Lamy, DG de l'OMC, la libre concurrence dans une économie de marché permet et oblige les opérateurs à rechercher ce qui est économiquement le plus efficace. C'est vrai mais uniquement lorsqu'il s'agit de rechercher le maximum de profit ou à se faire la guerre sur les parts de marché. Non règlementée, la concurrence s'apparente donc à reproduire économiquement les lois de la jungle par lesquelles le plus fort mange l'autre avec en corolaire la disparition progressive des opérateurs et donc des choix.
Il existe une autre version de la libre concurrence, qu'un État social en majuscule devrait privilégier et que ne font pas le président Sarkozy et son gouvernement et qui est la stricte limitation de cette concurrence à des propositions de nombreux choix à la clientèle sur des critères objectifs des produits proposés indépendamment des prix et à l'exclusion de toute tentative de rafler des parts de marché.
Malheureusement le monde libéral s'appuie grandement sur la cupidité intrinsèque des humains qui recherchent à tous les niveaux des gains et des profits, les consommateurs par la recherche constante des prix les plus bas et les producteurs sur une maitrise des couts de revient donc en cherchant les masses salariales les plus compétitives.
L'évolution naturelle des humains a conduits les plus évolués d'entre eux à se libérer des emprises des religions, et nul doute que le libéralisme a largement contribué à l'éclosion et l'épanouissement des consciences individuelles. Mais en même temps, cet individualisme forcené génère des sociétés fort peu solidaires et surtout une absence dramatique de spiritualité qui maintient les consciences, justement, au plus bas niveau philosophique.
La solidarité et le gout de l'effort ont donc progressivement laissé la place à la charité et l'individualisme.
Contrairement à ce que nous chantent les apôtres de l'ultra libéralisme, la concurrence ne devrait justement pas être libre mais au contraire strictement cadrée comme cela a défini un peu plus haut.
Il y va maintenant de la survie de nos sociétés.
Chacun sait que l'humanité arrive a un palier décisif d'évolution et il convient de réintroduire un peu de spiritualité - et non pas de croyances religieuses ou idéologiques, à fuir absolument, quelles qu'elles soient - dans l'a conception de notre avenir.
Tout est là, savoir sublimer les qualités positives d'un système libéral qui a terminé son cycle et réinventer à partir de ses bases solides une société sachant à la fois préserver les intérêts collectifs et favoriser l'épanouissement des consciences individuelles.
L' Univers nous laissera jusqu'au bout le choix d'évolution sachant que toute mauvaise action se paye un jour.