Le risque que la crise ne s'emballe se précise. Les paramètres qui tendent vers cette éventualité restent très secrètement cachés du grand public par les dirigeants économiques comme politiques pour ne pas affoler les populations. Comme la liberté de la presse n'existe plus en France, c'est d'autant plus facile de les masquer. D'autant que les français se refusent à voir la réalité en face et continue à se gorger des promesse. Le peuple français s'imagine que l'avenir est encore devant lui et que notre pays est dispensé de réformes restrictives. Surtout des réformes contraignantes portant sur les aquis sociaux. Mais réformes restrictives ne veut pas dire injustes comme celles voulues par Nicolas sarkozy.
L'avenir des marchés n'est plus lisible. La croissance économique forte des pays comme la Chine est dûe à leur retard dans les équipements des familles. La croissance durera en Chine pendant quelques années encore par la consommation intérieure avant de ralentir par la saturation des marchés puis stagner comme chez nous pour devenir une économie de remplacement.
Cependant cette croissance chinoise aura un prix élevé que l'ensemble de l'humanité devra régler: une forte inflation sur les matières premières qui se raréfient.
Dans l'esprit d'un économiste libéral, la compétitivité des entreprises ne s'exerce que sur le prix de vente. Il est hors de question de prendre en considération les qualités du produit comme sa finition, sa solidité, son design, son utilité. Seul de le prix de vente peut faire la différence car les produits se valent.
Dans ces conditions, le mieux serait de ramener les pays en concurrence au minima sociaux. Mêmes charges sociales, même fiscalité, mêmes salaires pour tout le monde. En clair, pour un économiste il faut ramener les pays développés au même niveau que les pays en voie de développement.
Si les politiciens européens suivent cette logique, c'est ce que va devenir l'Europe dans un avenir proche: un communauté de pays en voie de développement.
C'est un leitmotive des théoriciens de l'idéologie libérale. En effet, la concurrence non faussée est toujours érigée en principe créateur d'une économie en marche. Alors qu'au contraire nous allons bientôt observer que la concurrence est à la fois génératrice de misère, de stress et de la disparition des choix.
Pour renforcer la compétitivité des entreprises européennes face à une concurrence sévère il n'y a qu'un seul moyen: la maîtrise totale des coûts à la production. L'innovation n'est plus un paramètre suffisant au développement d'une entreprise. Et parmi les variables de ces coûts, la seule sur laquelle les dirigeants politiques et économiques peuvent encore exercer un pouvoir, c'est la masse salariale. Un paramètre qu'il faudrait pourtant manipuler avec prudence. Parce que le salaire garantit le niveau de vie des salariés et reste la carotte la plus efficace pour obtenir un travail véritablement productif. Enfin, ce salaire donne un pouvoir d'achat qui participe au maintien de l'économie globale du pays. Si demain, les salaires n'assurent plus un revenu suffisant pour mettre à l'abri les familles de la misère, alors il faudra craindre les mouvements sociaux.
La nécessité de maintenir la compétitivité des entreprises et l'interdiction de recourir aux aides publics de l'État vont provoquer le déclin inévitable du libre échange et de l'idéologie libérale, bouleversant les mentalités des humains dont le seul stimulus est l'accumulation de richesses matérielles personnelles.
En attendant, dans cette logique libérale, il n'est pas surprenant que la compétitivité des entreprises figure en première place des mesures adoptées dans le pacte économique.
- plafonds contraignants de déficits publics
Cette mesure, judicieuse d'un point de vue purement libéral, consiste à éviter les faillites à répétition des états en difficulté (comme la France), lesquelles, à notre avis, ne peuventt plus être évitées. Faillites dont la conséquence sera l'éclatement de la zone EURO.
Ce qui manque cruellement à cette réflexion sur le problème des déficits publics, c'est une analyse en profondeur des mécanismes qui ont produit ces déficits colossaux: Manque de rigueur des gouvernants, aggravation des déficits des balances commerciales des pays, privatisations idéologiques des ressources industrielles importantes que constituait pour l'État le tissu économique public.
Le seul baume qui pourrait fonctionner un certain temps sur cette crise économique, rappelons-le, structurelle, serait de mettre au point un mécanisme de désendettement des états à l'instar de ce qui existe pour les foyers. Cela exige donc une politique européenne à long terme par une rééchelonnement des dettes publiques. La tentative a eu lieu avec la création du Fonds Européen de Solidarité. Mais là encore, ce fonds a vu le jour beaucoup trop tardivement par manque d'anticipation et incompétence politique des dirigeants des pays et de la commission eurpéenne.
ET maintenant que les États sont endettés, comment les dirigeants ont-il fait pour réunir les sommes d'argent nécessaire?
Voilà une question intéressante que les journalistes français évitent de poser tant ils exercent sans conscience leur métier.
- Suppression de l'indexation des salaires sur les prix
Voici une mesure politique inspirée par des économistes lucides qui savent que la situation économique est suffisamment grave pour braver la colère populaire. C'est toujours une histoire de force. Il faut répondre à cette question. De quoi ou de qui avoir le plus peur? Du peuple dans la rue ou des agences de notation finacière?
Ce qui est particulièrement grave, c'est que les véritables raisons de ces mesures impopulaires sont cachées aux citoyens parce que cela remettrait en cause la croissance économique. Car voici qu'apparaît un phénomène prévu pet redouté par les experts: la stagflation. C'est à dire une inflation proviendrait non pas d'une augmentation de la demande ou une réduction de l'offre, mais bel et bien de l'augmentation des prix des matières premières du fait de la raréfaction des ressources minérales de la planètes. Augmentation aggravée par l'idéologie libérale de la spéculation non contrôlée. De ce fait, malgré une croissance stagnante, une production en récession, l'inflation s'emballerait par une augmentation des coûts à la production. L'indexation des salaires sur le coût de la vie serait une source d'emballement de ces coûts à la production, l'augmentation des salaires venant s'ajouter à l'augmentation des prix des matières premières.
Au final les compétitivités des entreprises occidentales seraient très sérieusement compromises. Dès lors, la récession deviendrait inévitable et le libéralisme serait en faillite.
Situation impensable pour l'oligarchie mondiale internationale qui ne veut pas renoncer à s'enrichir aussi scandaleusement que par le passé.
Donc, nous disions que cette disposition concernant la suppression de l'indexation des salaires sur le coût de la vie est judicieuse d'un point vue économque. Il n'est pas sûr que cette idée soit soit populaire auprès des citoyens-consommateurs concernés. Déjà qu'en France, la résistance du peuple aux réformes voulues par Nicolas Sarkozy soit grande. Alors dire au Français que la vie va être de plus en plus dure et que de surcroît l'idée qu' il travailleront plus longtemps pour gagner moins avec en perspective plus ou moins proche le fait de ne plus pouvoir joindre les deux bouts, ne va certainement pas leur plaire. Les mesures préconisées par le pacte relève plus du suicide politique que de la volonté de sortir les citoyens de la crise.
- recul de l'âge de la retraite.
Nous y revoilà. Le gouvernement sarkozy a tenu bon devant les manifestations dans les rues des travailleurs français. Sarko a d'autant tenu bon la barre qu'il n'avait pas le choix de céder. Les agences de notation veillent aux intérêts des créanciers de la France. Mais institutionaliser l'allongement de la durée du travail à travers un pacte économique entre deux nations constituent un pas qui risque d'être à terme fatal à l'Europe. Et en France, cela pourrait constituer un bon argument politique pour Marine Le Pen pour peu qu'elle fasse sa révolution culturelle personnelle en devenant économiquement de gauche et socialement de la droite nationaliste. Car la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy est profondément injuste telle qu'elle a été formulée. Peu à peu les acteurs économiques sont éxonérés de toute charge sur le dos des salarié. La réforme des retraite est de plus injustifiée dans sa forme.
Car pour allonger la durée du travail il faut justement préserver l'emploi, voire même le soutenir. Parce que, dans une économie en stagnation des emplois, l'allongement du temps de travail des anciens retarde d'autant l'entrée dans la vie active des jeunes.
Or les délocalisations ont fait disparaître des millions d'emplois. Et des millions de jeunes français quittent le milieu scolaire pour entrer directement l'espace du chômage. Lequel a explosé malgré les communiqués officiels forcément mensongers par les manipulations des chiffres.
Ce directive du pacte économique va faire peur au peuple français.
- Nivellement des fiscalités
Cette mesure aurait dû figurer comme condition préalable et indispensable à l'intégration des pays dans la Communauté Européenne. Aujourd'hui c'est trop tard. A l'époque, les dirigeant européens auraient dû se rendre compte qu'il n'était possible d'intégrer des pays très pauvres qui n'avaient pas le même niveau de vie sans casse sociale. Tant il est vrai, si on se réferre à la directive Bolkenstein, que l'Europe a été définie comme un espace de paix du point de vue militaire mais de guerre d'un point de vue économique. C'est ce qu'ont compris les opposants au fameux TCE.
La construction de l'Europe aurait dû se réaliser progressivement avec prudence. Alors qu'il n'en a rien été et que celle-ci s'est opérée anarchiquement dans l'urgence. Tout comme si les dirigeants de l'époque étaient persuadés qu'il fallait mettre les peuples devant le fait accompli avant que la constestation ne gronde. Le résultat n'est pas brillant, c'est le moins qu'on puisse dire. L'immeuble Europe risque de s'écrouler parce qu'édifiée sur un mortier social qui s'éffrite.
La politique d'intégration à l'Europe a été conduite de façon anarchique, obéissant à des utopies dont on sait aujourd'hui qu'elles étaient irréalistes.
L'Europe l'a échappé belle avec la Turquie. Son intégration aurait soulevé beaucoup de problèmes supplémentaires.
Aujourd'hui c'est trop tard. Beaucoup d'industriels ont procédé à des délocalisations qui sont quasiment irréversibles. D'une part parce que les savoir-faires ont déserté les pays d'origine. D'autre part parce que les autorités des pays d'accueil ne se laisseront pas dépouiller des emplois créés sur leurs territoires. Désormais la reconstruction du tissu productif dans les pays d'origine des délocalisation coûterait bien trop cher dans un contexte concurrentiel sans merci et de toute façon exigerait une refonte des règles internes de la communauté européenne.
Il résultera de tout ceci que le nivellement de la fiscalité des pays européens non seulement n'assurera un retour des sites de production dans les pays d'origne, mais en plus, suivant le mode de nivellement choisi, par le haut ou par le bas, risque d'entrainer l'ensemble des peuples européens:
- soit dans un niveau de vie décent et la baisse de la compétitivité des entreprises mais une meilleure répartition des richesses.
- soit dans la précarité des bas salaires et le renforcement de la compéttitivité des entreprises. Encore une fois, la seule bénéficiaire d'une telle mesure restera l'orligarchie internationale devant encore plus riche. La fracture sociale n'est pas près de se résorber. Au contraire, pourrait-on dire.
Au moment où sont écrite ces lignes, le pacte n'est ecore qu'un projet. Mais il ne fait aucun doute que l'option qui sera choisie n'aura pour but que de protéger l'oligarchie financière internationale.
On prend le pari?