LE POIDS ÉCONOMIQUE DE L'INDUSTRIE PUBLIQUE
L'oligarchie financière internationale ne supporte pas de ne pas contrôler entièrement l'écomomie d'un pays, fût-il souverain. Aussi les théoriciens du libéralisme ont imposer aux esprit l'idée que l'État gérait mal les entreprises dont il avait le contrôle. Cette idée s'est infiltré jusque dans les instances européennes avec des politiciens comme Manuel Barroso, apôtre du libéralisme. Le libéralisme a su profiter de la cupidité humaine en faisant croire à travers le rêve américain, que chacun pouvait devenir riche, pour peu qu'il le veuille. L'Europe a repris cette utopie à son compte et a imposé aux pays membres, afin de créer des conditions de concurrence non faussée, de se séparer de toutes ses activités économiques et des services publics.

Notre étude s'appuie sur un ouvrage qui nous parait essentiel dans la vie politique française qui s'intitule " La grande braderie du patrimoine public des français" écrit par un commissaire au comptes, Jean ROUX, fourmille de chiffres pour dénoncer cette OPA géante sur la France. Un ouvrage qui n'a pas eu le retentissement mérité et on sait pourquoi. Tous les média sont sous le contrôle de l'oligarchie financière internationale.
La France se retrouve aujourd'hui avec une dette publique colossale comprise entre 1600 et 2000 milliards € dont le remboursement des intérêt occupe 60% des impositions sur le revenu alors même que l'État a été privé d'une source de revenus économiques considérables avec la braderie des entreprises publique.
Comme nous allons, le voir, les entreprises, considérées comme mal gérées, et effectivement mal gérées, soit à dessein grâce au concours d'énarques nommés pour rendre la gestion opaque, soit parce que le manque de conscience professionnelle des français, aggravé par une haute idée qu'ils se font de leur travail, enlevait tou espoir de compétitivité commerciale à cause d'un syndicalsisme irresponsable.
Tant il est vrai que l'absence de cognition manquait cruellement aussi bien parmi les dirigeants, les politiciens, que les salariés et les électeurs que sont tous les Français.
Si la France est au bord de la faillite aujourd'hui, c'est à la fois à cause de la crise financière actuelle mondialisée, à cause d'un debut de récession des échanges commerciaux, le tout aggravé par des erreurs dramatiques dans les stratégie écomomiques de nos gouvernements, à droite comme à Gauche
En ce qui concerne la grande braderie du patrimoine franaçais, dénoncé dans un ouvrage publié par le commissaire aux comptes Jean ROUX, nous irions jusqu'à accuser les politiciens qui ont géré la France depuis la première cohabitation de jacques Chirac de vol du patrimoine collectif des citoyens français en bande organisée. En espérant qu'un jour ces politicien véreux pourront être poursuivis devant un tribunal populaire.
Le but de cette page est d'étudier méthodiquement quel était le poids énorme que ces entreprises publiques avaient sur l'économie globale de la France.
Entroprise publique - entreprise privée.
Pardonnez-nous de prendre à la base la démonstration. Il est bon de rappeler les fondements élémentaires pour mieux mettre en valeur par la suite la démonstration. Il existe de grandes différences entre une entreprise privée et une entreprise publique. Mais c'est le domaine de la gestion qui nous intéresse pour le moment.
Chacun sait que la raison d'être d'une entreprise est de produire des biens à la consommation et de dégager des bénéfices. C'est la destination et l'utilisation de ces bénéfices qui vont faire la différence. Bien évidemment, dans un cas, les profits vont les poches de l'État et dans l'autre dans les poches des actionnaires. Mais là également cela se complique. Dans le cadre du capitalisme industriels, une partie des bénéfices est redirigé dans des fonds d'auto-investissement alors que lorsque les sociétés appartiennent à des fonds d'investissement, l'intégralité des profits sont redistribuées en dividendes. L'entreprise est alors préssée comme un citron jusqu'à épuisement. Ensuite la société est fermée et les salariés jetés à la rue.
Mais tout le monde sait cela et on sort du sujet.
Ce qui nous préoccupe c'est comment sont constitués les profits, ou les marges ou les bénéfices.
Profit dans le cadre d'une entreprise privée:

Voilà qui illustre parfaitement la cause réelle des délocalisations: la recherche de pays fiscalement plus accueillants.
Dans le schéma de droite le calcul d'un prix sorti d'usine est établi à partir d'un raisonnement assez simple: On détermine tous les coûts à la production, on y ajoute la marge voulue (entre trente et cinquante pour cent suivant que le produit est en présence d'une forte concurrence ou non) et le tour est joué.
Le rôle des gestionnaires privés est sans cesse de maîtriser les coûts à la production. Bien souvent, sur un site de production sur le territoire français, le seul paramètre sur lequel il est possible d'agir, ce sont les salaires et la masse financière énorme qu'ils mobilisent assez rapidement par le truchement des charges. Les investisseurs privés, afin de protéger leurs profits, sont contraint d'optimiser la gestion des ressources humaines afin d'obtenir le meilleur rendement au moindre coût. Plus les salaires sont bas, meilleurs sont les revenus des actionnaires, c'est bien connu. Car toutes les charges sont perdues pour les actionnaires. Quand il n'est plus possible de dégager des bénéfices attractifs, les actionnaires - gestionnaires - propriétaires peuvent décider de fermer le site et de le délocaliser vers des contrées plus fiscalement accueillantes . Le profit ne transige pas. C'est ce qui s'est passé dans notre pays qui a perdu 2 millions d'emplois industriels par les délocalisations.
Profit dans le cadre d'une entreprise publique.
Fastoche, vont dire les enfants. Le principe de calcul est le même. prix de vente sorti moins prix de revient égale marge. C'est certain, pourquoi cela devrait-il changer? C'est d'ailleurs ce que la propagande libérale a fait croire au citoyens lambda. La gestion d'une entreprise publique est plombée par le statut spécial des salariés qui les protège des licenciements abusifs. Le gestionnaire représentant de l'État ne maîtrisant pas la masse salariale, les entreprises publiques ne peuvent pas être rentables d'un point de vue purement comptable. Comme cette propagande s'appuyait sur le mécontentetment des salariés du secteur privé devant les grêves à répétition des salariés du secteur public, il n'a pas été difficile pour les libéraux d'organiser les déficits des sociétés indurtrielles appartenant à l'État pour justifier les privatisations.
Seulement voilà. L'État n'est pas un gestionnaire comme les autres. En principe. Car dans une bonne administration du secteur public, qui devrait être au programme d'une grande école comme l'ENA, il existe deux sortes d'emplois:
- les productifs: fonctionnaires, salariés du public
- les improductifs: les chômeurs.
Or, à contrario des entreprises privées qui cherchent à minimiser le poids des charges du travail, l'État a tout intérêt de privilégier l'emploi dans ses entreprises afin de diminuer le chômage, financièrement très coûteux pour l'État.

Ce schéma illustre bien que les sociétés privées sont lourdement handicappées par rapport à des entreprisées publiques. C'est cela la définition de la concurrence non faussée sur laquelle s'est construite l'Europe libérale avec le traité de Lisbonne. Avec les résultats que l'on sait: une paupérisation des Nations et de leurs peuples.
Dans le premiers cas, les salaires sont couverts par un service public ou une production industrielle, alors que dans le deuxième, c'est une dépense nette non couverte.
Il résulte de tout cela que si les politiciens qui nous gouvernent depuis 30 ans avaient disposé de quelques compétences (surtout de la part d'un économiste comme Dominique Strauss-Kahn) il auraient fait figurer dans leurs rapports deux paramètres caractèrisant les entreprises publiques: les profits d'un coté, des emplois productifs générant des recettes en charges sociales d'un autre.
Pour déterminer la rentabilité d'une entreprise du secteur public, il faut donc additionner profits bruts plus recettes fiscales.
Quelques calculs vont vous aider à comprendre l'énormité du scandale concernant les privatisations qui ont été conduites par des politiciens de Droite comme de Gauche que nous ne pouvons nous empêcher de considérer comme réellement incompétents. Si ce n'est pire, c'est à dire les exécutants politiques de l'Oligarchie Financière Internationale chargés de détruire la Nation France.
Des recettes importantes pour l'État.
Les chiffres sur lesquels nous baseront notre raisonnment sont tirés de l'ouvrage de Jean ROUX. Mais les pourcentages utilisés sur les charges pour notre démonstrations sont très approximatifs et méritent certainement des corrections. Cela ne gène en rien la démonstration de la nécessité pour l'État de disposer, et dans le cas présent, de recréer un secteur industriel public sur tous les plans: stratégique, financier, économique et en terme d'emplois.
Notre meilleur argument en faveur de l'Économie mixte, c'est de démontrer que la sitation de quasi faillite économique que vit notre pays en ce moment est principalement dû au manque à gagner que subit l'État par la privatisation de ses industries publiques, un chômage excessif, une absence de politique industrielle.
QUELQUES ENTREPRISES PUBLIQUES AVANT PRIVATISATION:
Exemple 1: France Télécom
Jusqu'en 2000 cette entreprise générait des bénéfices. A partir de cette date, le PDG Michel Bon prend des prises de positions hâtives dans le dossier Mobilcom et plonge France Télécom dans un endettement de 70 milliards € et voit la dispartion de ses fonds propres qui deviennent négatifs de 12 milliards €. Michle BON a été licencié mais jouit d'une impunité totale en ce qui concerne ses responsabilités dans ce désastre.
Désastre qui a servi de prétexte à la privatisation avec à la clé des dizaines de milliers de suppressions de poste: 13 000 sur l'ensemble du groupe dont 7500 en France en 2003.
" Fin 2003; la situation de France Télécom, dirigé par Thierry Breton se rétablit. La capitalisation boursière de cette entreprise de 220 000 salariés est à cette date d'environ 50 milliards €, la dette nette de 43 millards €. La société renoue avec les bénéfices: 3,2 millards pour 2003, les chiffres d'affaires sont oscillent autour de 46 milliards d'euros."
BILAN : L'État voit disparaître environ 4 milliard de recettes annuelles ainsi que des dizaines de milliers d'emplois. A partir de 2006, l'État perd le contrôle de cette entreprise géante et la main sur des projets industriels et des programmes de recherches qui auraient maintenu la france en tête des innovations en téléphonie.

Chacun un Tout cela pour vous convaincre qu'il est urgent de renationaliser les industries indûment cédées aux capitaux privés.
exemple 2: GDF
Paramètres clés:
- chiffre d'affaires moyen: 20 milliards €
- résultat net moyen: 3 milliards €
- 38 000 salariés
- une situation nette de plus de 10 milliards € en 2004 avec la meilleur notation financière.
"Début juillet 2002; Jean-Pierre Raffarin a annoncé l'ouverture du capital d'EDF et GDF, avec la transformation en sociétés anonymes (publication de la loi de changement de statuts EDF-GDF au journal officiel en août 2004).
Dès lors il devient difficle de déterminer avec précision le manque à gagner pour l'État. Nous nous en tiendrons au chiffres cités ci dessus.
Exemple 3: EDF.
Paramètre clés:
- chiffre d'affaires environ 50 millards €
- résultat net: 2,8 milliards en 2006
- capitaux propres: 20 milliards
- 170 000 salariés dont 110 000 en France en 2004
- dettes: 20 milliards €
- actifs: 150 milliards €
La directive européenne sur la privatisation des énergies a oblige la France à ouvrir une partie de son capital à l'actionariat privé, en même temps qu'elle obligeait EDF à céder une partie de sa production d'électricité à la concurrence. L'Oligarchie Financière Internationale n'aime pas les monopoles qu'elle ne contrôle pas comme ceux d'un État. Elle a donc réussi à manipuler les esprits des citoyens et les politiciens européens de les faire supprimer. Dans le cas d'EDF, les politiciens ont sacrifés leurs pouvoirs régaliens et renoncé à une grande partie profits générés par EDF mais aussi à l'élaboration d'une politique de recherche et de développement dans les recyclages des déchets générés par la filière nucléaire.
Exemple 4: La Caisse des Dépôts et Consignations
paramètres:
- 42 000 salariés dont 5 000 fonctionnaires
- bénéfices nets: 4 milliards €
exemple 5: AIR FRANCE.
paramètres avant privatisation:
- 65 millions de passagers par an
- chiffre d'affaires (après fusion avec KLM): 12 milliards €
- bénéfices: 125 millions €
- 71 000 salariés
- possède 370 avions
- desservant 190 destinations dans 85 pays
La privatisation de cette compagnie ne s'inscrivait dans aucune logique industrielle. "Les arguments avancés par les politiciens sont d'une désolente indigence: nécessité de passer des alliances nouvelles "
exemple 6: SNCF
Paramètres:
- chiffre d'affaires: 23 milliards
- resultat net: 60 millions en 2002 et 11 millions en 2003 et pour 2006 1,3 milliards € consolidés.
- salariés: 240 000
- dette: 5,7 milliards € fin juin 2005.
- 315 millions de voyageurs par an
- un réseau ferré nécessitant 15 milliards €de travaux.
Exemple 7: EADS
Paramètres clés:
- chiffre d'affaires: 32 à 34 milliards €
- bénéfice net: 1,7 milliards €
exemple 8 : THALÈS (ex THOMSON-CFS)
paramètres clés:
- chiffre d'affaires:10,5 milliards €
- bénéfices net: 100 millons €
exemple 9: AREVA
paramètres clé:
- chiffre d'affaires: 11 milliards €
- bénéfices : 430 millions €
Exemple 10 :Thomson Multimédia (TMM)
Paramètres clés:
- chiffre d'affaires: 5,7 milliards €
- pertes: 573 millions €
Etc...
Nous terminerons ici ces exemples. Mais il existe encore de nombreuses sociétés industrielles privatisées qui ont disparu de la scène économique française, les acheteurs ayant tout viré après avoir récupéré les brevets, les licences et les adresses de la clientèle. Il faut citer Péchiney - Saint Gobain, Sacilor, AZF, Roussel UCLAF (AVENTIS), ALSTHOM et bien Les français sont trop chers, pas assez travailleurs et râleurs, trop enclins à la grève pour espérer engranger des bénéfices confortables en restant sur le territoire français. Alors les investisseurs ont délocalisé les sites de production. Nous nous répétons, mais c'est un constat accablant.
CONCLUSION.
Il n'est pas question de rééditer l'ouvrage du commissaire aux comptes Jean ROUX. Pour les amateurs de chiffres, résistant à l'indignation que ne pourra manquer de susciter la révélation de ces scandale historiques qui restera dans l'Histoire de notre France comme autant de hontes, alors saisissez-vous de cet ouvrage s'il est encore disponible en librairie.
Nous aurions voulu pouvoir établir un bilan financier global des ressources annuelles perdues du fait de la privatisation des entreprises publiques, mais c'est très complexe. Les société ont été éclatées en filiales trop nombreuses et le travail est trop hardu pour des gens qui n'ont pas été formés à la comptabilité.
Cependant vous avez une idée du désastre économique dans lequel ces décisions prises par des politiciens incompétents ont conduit notre pays. Car en plus du manque à gagner financier sur le budget, il faudrait évoquer la perte de millions d'emplois industriels productifs qui sont devenus des sortes d'emplois improductifs et très coûteux pour les finances publiques que sont les indemnités de chômage.
Enfin encore plus dramatique que tout le reste, le Pays s'est séparer d'une richesse technologique qu'il ne pourra plus retrouver, ou alors avec peine. C'est pour cela, que tôt ou tard notre pays sera déclarée en faillite, au sein même de l'Europe.
Il faudrait renationaliser ce qui pourra être sauvé. Mais rien n'est certain. En fermant les frontières les français renonceront pendant un certain temps au train de vie qu'ils avaient jusqu'ici et la France redeviendra un pays en voie de développement avant de retouver une nouvelle prospérité grâce à la mise en place d'une économie mixte. Il sera malheureusement nécessaire de passer par une période de vaches maigres et de grande difficulté pour les foyers français.
Ce que nous souhaitons, quand même, dans une forme de justice immanente, c'est que tous ces politiciens, Jacques Chirac, Alain Juppé, Édourd Balladur, Lionel Jospin et Dominique Strauss-Khan et nous en passons, seront un jour mis en examen pour vol de patrimoine national en bande organisée.
On peut rêver, non ?