
Il a tourné le dos au socialisme en détruisant l'État Français par des privatisations abusives.
C'est Jean Luc Mélenchon qui a raison, le PS est un astre mort.
Mais il y a longtemps que cet homme réellement de gauche aurait dû s'en rendre compte.
Car le PS est mort en 2002 lorsque Lionel Jospin a été battu au premier tour de l'élection présidentielle.
Le PS n'a jamais voulu s'interroger en profondeur sur sa responsabilité dans cette catastrophe électorale historique et pourtant il aurait fallu.
Dans mon entourage proche, un sympathisant socialiste, humaniste viscéral, a préféré voter pour Jean-Marie LEPEN plutôt que de revoir Lionel Jospin au pouvoir.
Un vote sanction, pas un vote d'adhésion.
Lionel Jospin a participé plus que toute la droite réunie au démantèlement de l'État français en privatisant dans des conditions plus qu'avantageuses pour les capitaux industriels des joyaux de l'industrie publique comme Aérospatial et Airbus industrie. Dominique Strauss-kahn a amplifié la catastrophe en renonçant au droit de regard que possédait l'État en ce qui concerne la gestion du groupe.
Ces privatisations ont considérablement privé l'État Français de ressources budgétaires importantes. Privation qui participe grandement au dérapage de la dette publique. Le PS n'a pas su résister aux sirènes du libéralisme qui se sont emparées des instances européennes avec le président de la commission européenne José Manuel Barroso.
Le PS est entré depuis longtemps dans la confusion intellectuelle et c'est Pierre Bérégovoy qui a lancé le phénomène en autorisant la dérèglementation financière en permettant les fonds d'investissement spéculatifs a entrer dans les capitaux industriels. Renonçant à des politiques d'investissement à long terme, recherchant les profits immédiats ces fonds spéculatifs ont durablement laminé le tissu industriel français.

La dérèglementation financière dans le capitalisme industriel, c'est lui! Il était sous influence de son directeur de cabinet, Jean-Charles NAOURI, devenu depuis la 62ème fortune de France.
Il existe une contreverse sur la dispaition de Pierre Bérégovoy. Une thèse soutient l'idée qu'il a été "assassiné" parce qu'il voulait lutter contre la corruption, l'autre qu'il s'est suivicé pour fuir ses remords. C'est probablement le cas, car en "modernisant" la place financière de Paris, il a tourné le dos à la fois à ses convictions socialistes et à ses origines modestes.
Libéralisme et socialisme sont des idéologies incompatibles qui se tournent radicalement le dos. De ce fait la sociale démocratie s'est révélée une chimère et était condamnée à une vie brève. C'est ce qui va se produire avec la crise économique actuelle qui est beaucoup plus profonde (non pas grave) qu'on ne le dit.
Sans un retournement de situation, le PS est devenu un astre mort qui ne pourra pas renaître de ses cendres. Nous assistons donc à la longue agonie de ce parti porté au sommet par François Mitterrand.
Et c'est tant mieux. Malgré son nom le PS n'est plus socialiste.
Car le PS a complètement trahi la cause socialiste en soutenant inconditionnellement le projet de traité de constitution européen qui prône une Europe économique hautement compétitive, prônant la concurrence non fausée, dans laquelle les pays, au lieu de devenir solidaires, ne pouvaient que se faire concurrence comme on a pu le constater avec le symbole du plombier polonais et plus dramatiquement pour nos salariés licenciés par la délocalisation d'une grande partie de la production industrielle vers les pays de l'est. Vers la Chine également, mais à ma connaissance, ce pays n'est pas dans l'Europe. C'est à ce moment là là que Messieurs Emmanuelli et Jean Luc Mélenchon auraient dû quitter le PS pour former un nouveau parti vraiment de gauche. C'est aussi dans cette même période que Laurent Fabius a ruiné définitivement ses espoirs d'accéder un jour à la magistrature suprême par son ralliement à la doctrine officielle ouiiste du parti représentée par François Hollande et le bureau central du PS.
Pierre Bérégovoy, Lionel Jospin, Dominique Strauss-khan ne sont pas seulement les fossoyeurs du PS. Ils le sont également pour la démocratie républicaine.
A partir du moment où les électeurs n'ont plus de choix d'opposition, ni d'espoirs de changements ou de perspectives nouvelles, comment voulez vous qu'ils aillent aux urnes?.
D'autant qu'aucun autre parti politique d'opposition plus extrêmiste ne peut rallier des suffrages suffisants puisque tous ces partis se réfèrent à des idéologies qui ont fait faillite et n'apportent plus d'espoirs et de plus, pour les plus radicaux appellent encore à la lutte des classes.
Or un pays a besoin de synchronicité entre ses classes sociales pour réussir un changement durable.

A-t-il jamais été socialiste ?
Le PS est donc bien un astre mort et aujourd'hui. Avec la faillite du libéralisme, alors que l'humanité se trouve au seuil d'un nouveau palier d'évolution des mentalités, ce n'est pas ce parti qui peut apporter des idées novatrices et le chaos nous guette. D'autant que des révélations de dysfonctionnements, de corruptions de l'ensemble de la classe politique vont malheureusement précipiter les peuples dans le chaos politique et probablement des choix totalitaires.
Jean-Luc Mélenchon a donc bien fait de quitter ce parti moribond. Mais hélas, il a gâché sa chance. Il aurait dû partir juste après le vote sanction des français contre le traité de constitution européen.
Mais cela fera l'objet d'un autre article.
En attendant , que le PS repose en paix.
mise à jour 7 avril 2010.
Le récent succés du Parti Socialiste lors des dernières élections régionales ne doit pas redonner de l'espoir au militants de gauche. Car le PS ne résentetoujours aucun projet de société durable(pour céder à la sémantique à la mode) et la guerre des chefs risque toujours d'avoir lieu. En outre, la cause de ce succès électoral tient surtout dans la très mauvaise popularité du président de la République.
12 mai 2010
Le parti socialiste se retrouve une nouvelle fois en déacalage face au sentiment de rejet que génère le prot de la burqa. Alors que Martine Aubry inscrit dans sa campagne sa volonté de défendre les droits des femmes, elle tergiverse aujourd'hui sur la nécessité d'une loi qui prétège le droit des femmes à l'égalité républicaine aujourd'hui fortement menacée par l'islamisation rampante de la France dont la manifestation, heureusement la plus visible provient de ce port de la "la prison voilée pour femmes" qu'ent la burqa.
De la même façon, les hésitations, les critiques, voir les insultes proférées à l'encontre de la définitition d'une identité nationale, indquent bien que le parti socialiste est devenu cosmolibéral, qui procure à baucoup d'électeurs français, que pour les socialistes, les français issus de l'immigration ont plus d'importance à leurs yeux que les ressortissants autochtones.
Attitude très dangereuse, qui va conduire beaucoup de français vers les partis populistes retrouvant soudainement une légitimité autrefois brocardée.
Attention, face à un choc des cultures qui se profile à l'horizon, de mauvaises prises de positions pourraient conduire à des manifestations extrêmes. De toute façon, il est clair que la cognition a déserté les coamps des partis politiques traditionnels.
Hélas.
addendum
Pour enfoncer le clou, voici l'introduction du petit livre blanc concocté à l'époque (1986) par son directeur de cabinet, Jean Charles Naouri et signé de Pierre Bérégovoy.
Le marché des capitaux -- ou plutôt les marchés puisqu'une des caractéristiques essentielles était l’éclatement du marché -- présentait traditionnellement en France les traits suivants :
- C'était un marché cloisonné en autant de compartiments étanches: marché monétaire, ancien marché hypothécaire, marché obligataire, etc. Sur chacun de ces marchés, la tutelle était exercée par des autorités différentes. L'accès aux divers marchés était restreint à quelques agents économiques particuliers, les autres étant frappés d’interdit : ainsi le marché monétaire était-il, à quelques rares exceptions près, fermé aux entreprises et aux particuliers.
- C'était un marché hyper-réglementé : le fonctionnement des différents compartiments était en effet enserré dans un corps dense de règles tatillonnes, bureaucratiques et contraignantes : calendrier des émissions obligataires, barèmes de commissions et de courtages, autorisations préalables, encadrement du crédit, etc...
- La concurrence, enfin, ne s'y exerçait pas toujours pleinement : des accords de place définissaient, lorsque les règles n’étaient pas fixées par les pouvoirs publics, les conditions d'exercice des différentes professions d'intermédiaires financiers.
Ces caractéristiques traditionnelles des marchés français des capitaux répondaient à des préoccupations, à l’origine légitimes, de sécurité absolue de la place de Paris et d'orientation de ressources rares vers des emplois considérés comme prioritaires pour le développement économique et social.
Mais elles avaient conduit progressivement à une inadaptation croissante de l'organisation de notre système financier tant aux besoins des agents économiques qu'aux exigences de la compétition internationale.
Cette situation avait fait l'objet de très nombreux rapports, dans l’ensemble assez convergents, au-delà des différences de détail tenant à la date à laquelle ils furent élaborés ou à leur objet même :

Ancien conseiller de Pierre Bérégovoy, Jean Charles NAOURI se serait exclamé "Après le pouvoir, l'argent!". Devenu principal actionaire du groupe Casino grâce à l'argent gangné par spéculation sur Moulinex, ce personnage a été le sujet de l'émission Là-bas si j'ysuis sur Grance Inter.
- Dès juin 1969, le rapport de MM. Marjolin, Sadrin et Wormser sur «le marché monétaire et les conditions du crédit» exprimait le souhait que soit mis un terme à la fragmentation du marché des capitaux: « Sans nier que des objections puissent être élevées à l’encontre d’une réforme qui irait dans le sens de la formation d'un plus vaste marché où une plus grande part des disponibilités collectées serait tant offerte que demandée, le groupe considère qu'il est désirable, si l'on veut permettre aux lois du marché de jouer, de mettre fin autant que possible à la fragmentation dont celui-ci est I’objet. Il est convaincu que si une telle réforme était décidée, ce ne serait point exactement les mêmes besoins qui trouveraient satisfaction aux mêmes taux qu’aujourd’hui. C’est en cela que réside toute la différence entre répartition par voie d'autorité et répartition par le marché. Sur celui-ci, en principe, la rentabilité est I’élément décisif».
- De même, en mai 1978, le rapport du groupe de réflexion sur «le développement des initiatives financières locales et régionales » présidé par M. Mayoux stigmatisait le cloisonnement des marchés et des réseaux ainsi que le caractère contre-productif des mécanismes administrés de contingentement et de répartition du crédit.
Force est de reconnaître que les conclusions de ces rapports, cités parmi bien d'autres, n'ont guère été suivies d'effets.
Enfin, l'urgence d'une modernisation en profondeur de notre système financier était accrue par les évolutions constatées dans les places financières concurrentes.
Les grands marchés financiers anglo-saxons, traditionnellement plus ouverts, plus mobiles et moins réglementés que le nôtre ont connu, au cours des toutes dernières années, une vague d’innovations financières sans précédent: introduction des certificats de dépôt et du papier commercial, création de marchés à terme d'instruments financiers, déréglementation des activités financières, développement du recours aux options. La menace grandissait donc de voir la France accuser un retard irréparable par rapport à ses principaux concurrents. La place financière de Paris devait se moderniser pour relever le défi de la concurrence : il en allait de sa survie.
La réforme des marchés des capitaux engagée depuis la mi-1984 s’est traduite par un grand nombre de mesures. Celles-ci peuvent apparaître d'importance inégale et d'ordre assez divers. Elles sont cependant toutes justifiées par le même projet qui s’articule autour de quatre objectifs :
- décloisonner le marché des capitaux ;
- promouvoir la concurrence ;
- moderniser la place financière de Paris ;
- adapter les techniques de régulation monétaire, en conférant une importance accrue aux taux d’intérêt et en substituant aux modalités traditionnelles de refinancement bilatéral une approche plus «multilatérale» dans laquelle les opérations de refinancement transitent par le marché des titres.
La présentation volontairement dépouillée des mesures prises vise à faire ressortir la cohérence de la démarche retenue au-delà du détail technique de chaque disposition.
C'est-y pas beau le socialisme?