Depuis toujours les variations climatiques engendrent des sècheresses, même dans les provinces nordiques,normalement les plus arrosées, de la France.
Les résultats dramatiques des sécheresses en FRANCE proviennent de ce que nous sommes 20 millions de plus que pendant celle de 1976 à puiser dans des nappes phréatiques lesquelles ont gardé, elles, les mêmes capacités de stockage.
Circonstances aggravantes, le climat a changé et les ressources de renouvellement hydrologique dramatiquement compromises à la fois par des périodes pluvieuses moins longues et moins denses mais également de par les modifications profondes de l'environnement rural qui ne capte plus l'eau mais le rejète en torrents vers la mer. Ces dernières modifications résultent d'un urbanisme échevelé induit simplement par les besoins de la démographie gallopante.
Dans les média les agriculteurs sont souvent présentés comme les grand responsables des déficits hydrologiques de notre pays. Ils ne sont que des boucs émissaires.
Car ils ne sont pas les seuls et certainement pas les plus importants.
Le grandes industries alimentaires sont aussi grandes consommatrices d'eau de source et certaines entreprises puisent, en toute discrétion car cela ne se voit pas de l'extérieur, au troisième et quatrième niveau des nappes phréatiques.
Au delà des critiques partisannes que pourraient tenir des militants de l'écologie bien pensante, il faut se rendre compte que ces grand groupes agroalimentaires nourrissent les 60 à 65 millions de français que nous sommes. Elles ne doivent donc pas être désignées comme les seules responsables de nos maux actuels et à venir.
A l'horizon, donc se profile l'épuisement total des nappes, et la démographie aidant, il faudra organiser une gestion drastique de l'eau. L'épuration de l'eau est maintenant maîtrisée. C'est bon pour l'écologie, mais pas suffisant pour le renouvellement des nappes. La seule solution réside dans la régulation des prélèvements.
De toute façon à terme, avec une démographie sans cesse en augmentation, et en suivant la logique de progression jusqu'à son dernier retranchement, un jour l'eau manquera pour abreuver tout le monde.

"Water Resources Policy and Conflict Resolution", Middle East Geopolitics
Research interests:Transboundary Water Conflicts and Conflict Resolution, Water Basin Technical and Policy Analysis, Environmental Policy Analysis
Recent Publications: Wolf, A. ed. Conflict Prevention and Resolution in Water Systems. Cheltenham, UK: Elgar, 2002. |
Origine du texte: C.I. EAU
"A l'échelle de la planète, les prélèvements d'eau ont été multipliés par plus de 7 entre 1900 et 1995, soit un rythme de croissance plus de deux fois supérieur à celui de la population mondiale. En rapportant l'ensemble des besoins actuels en eau de l'humanité à la population totale, on estime à 500 m3 les besoins annuels moyens en eau, par habitant, tous usages confondus.
La population mondiale a plus que triplé depuis le début du siècle, pour atteindre aujourd'hui près de 6 milliards d'individus. Au rythme actuel, elle devrait dépasser les 8 milliards en 2025 et pourrait doubler d'ici la fin du XXIème siècle. Les répercussions sur les besoins en eau sont multiples : plus d'hommes signifie plus de personnes à abreuver, plus d'activités humaines consommant de l'eau et, surtout, plus de bouches à nourrir. L'agriculture est responsable du formidable développement des consommations d'eau au cours des dernières décennies."
la guerre de l'eau potable sera alors inévitable.
"Les guerres du XXIe siècle éclateront à cause de l'eau": cette sinistre prédiction, très médiatisée, ne se justifie pas, estime le géographe américain Aaron Wolf*, qui se réfère à l'histoire des conflits sur l'eau."(http://www.unesco.org/courier/2001_10/fr/doss01.htm)
S'il est vrai que les guerres pour l'eau n'augmenteraient pas les réserves aquifères, la réduction en masse des populations valides par des conflits meurtriers permettrait de solutionner le manque d'eau en réduisant le nombre de bouches à abreuver.
Il n'y aura pas de guerre de l'eau seulement si l'Humanité arrive à temps à maîtriser sa croissance démographique.
En ce moment rien n'indique que dans les préoccupations contemporaines de nos classes politiques, ni même dans celles des organisations internationales, cette dimension ne soit prise en compte.
Alors pour le moment........
Mise à jour 16 mai 2011
La sécheresse devient pour le gouvernement français un sujet de très haute préoccupation. Ce n'est pourtant pas faute de ce site d' avoir tenté de prévenir les français.
Ce qu'il faut savoir, c'est que notre pays a connu dans son passé des périodes de sècheresse beaucoup plus ardentes. Ce phénomène météorologique ne serait donc pas un problème climatique de première importance.
Mais ce qui est particulièrement préoccupant de nos jours c'est le triangle sècheresse - démographie - civilisation industrielle. En fait c'est toujours la surpopulation qui menace directement la vie des humains. Les pouvoirs politiques se glorifient de la natalité dynamique du Pays alors qu'en fait si la démographie en France devient plus importante que sa pluviomètrie ne le permet les soucis d'approvisionnement en nourriture et en eau vont très vite apparaître.
La Nature nous a pourtant donné gratuitement des avertissements. La première période d'aridité de notre histoire contemporaine remonte à l'année 1976. Année ou le gouvernement a dû se résoudre à créer un impôt sècheresse. Une sècheresse qui aurait dû inciter les pouvoirs publics à réfléchir sur le long terme. Et à agir autrement qu'en parant au plus pressé.
Mais il n'en a rien été et chaque année on pouvait voir les présentatrices de la météo des média audiovisuels inondées de plaisir en saluant les bienfaits du célèbre anticyclone des Açores qui nous protège du mauvais temps.
Aujourd'hui le temps de la prévention est dépassé et les pouvoirs publics sont et seront contraints de prendre des mesures de guérison. Pour l'instant les décisions administratives ne sont pas trop contraignantes. Mais cela pourrait bien le devenir car la première fois depuis très longtemps les agriculteurs s'inquiètent fortement et très tôt dans la saison pour leurs récoltes. Les français devraient se préoccuper d'une possible pénurie alimentaire prévisible pour la fin de l'année. Avec pour conséquence une hausse des prix qui pourrait devenir insupportables pour beaucoup de foyers français.
Or, comme la cygale, les français continent de chanter sous le soleil; lunettes de soleil sur le nez allongés transats pour le coup déployés dans les jardins.
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il existe un faisceau de convergence qui va considérer aggraver les difficultés:
- la mondialisation et le libre échange engendrant la concurrence
- la spéculation sur les denréres alimentaires et les matières premières
- les dérèglement climatiques
- la surdémographie.
3 juin 2011: Une secheresse anormale en France.
Les autorités françaises réussissent encore à faire bonne figure, mais l'angoisse saisit peu à peu leurs rangs. Les mesures préfectorales de restriction dans la consommation en eau potable restent pour le moment légères, mais il est certain qu'elles ne vont pas tarder à se durcir. Les industries grandes consommatrices en eau de source, notamment les industries agro-alimentaires ne se sentent pas amenées à réduire leurs productions, mais, si la pluie n'arrive pas bientôt et en abondance, si les nappes phréatiques continuent à se tarir, il faudra bien l'envisager. Peut-être d'ailleurs il est trop tard pour éviter le pire. Il faudrait une pluviométrie abondante durant plusieurs jours pour revenir aux équilibres hydriques d'antan.
Il faut se rappeler que la France a déjà bénéficié de ce qu'on peut appeler des alertes climatiques de ce genre: en 1976 et 2005. Personne n'en a tenu compte pour changer nos modes de vie, mettre au point une agriculture moins exigeante en eau et procéder à des recyclages plus actifs vers la réutilisation et non seulement pour des mesures d'anti pollution.
Notre Pays a, dans son histoire, connu des périodes d'aridité plus sévères, mais il s'en est toujours remis. D'autant plus facilement et rapidement que la pression démographique était nettement moindre.
En ce mois de juin 2011, les Français devraient tenir compte qu'ils sont 20 à 30 millions de plus qu'en 1976 à puiser sur des nappes phréatiques qui sont restées identiques en capacité, alors même que leur réapprovisionnement naturel en eau de pluie ne cesse de diminuer.
Ce qu'il faut craindre, c'est qu'un seuil de basculement soit atteint, et que le retour à la normale des niveaux des nappes phréatiques ne puisse plus se réaliser sans la participation active de la population par des changements de mode de vie radicaux.
Les autorités publiques françaises devraient considérer cette alerte climatique comme sérieuse et intégrer de nouvelles mesures de réduction et de recyclage de l'eau dans un programme politique agricole et alimentaire le plus ambitieux possible. Les engagements du Grenelle de l'Écologie ne concernent que l'aménagement du territoire, les développements des énergies durables etc. La pression démographique, le manque d'eau ne sont pas assez pris en compte. Les Français en particulier, et l'Humanité dans son ensemble ne pourront pas continuer à se développer indéfiniment.
Cette prise de conscience ne semble pas être le cas. Le gouvernement actuel n'évoque qu'un misérable impôt sècheresse pour parer au plus pressé.
La pénurie alimentaire s'annonce pour 2012.
Ce qui parait certain aujourd'hui, c'est que la réduction dans la production des industries alimentaires s'accompagnant d'une grave crise de la production agricole comme maraîchère, l'automne s'annonce d'ores et déjà difficile pour les citoyens. Les Français devraient faire une croix sur l'abondance des denrées alimentaires et s'attendre à une forte élévation de leurs prix. Nous pouvons craindre une famine dûe à la fois au changement climatique et au surpeuplement qui viendra grossir les crises financières et industrielles déjà en place aggravant le chômage et la misère.
S'ils étaient sages, en prévision d'une disette prévisible, les Français devraient renoncer à prendre des vacances cet été et garder leur argent pour pouvoir s'alimenter et survivre à l'automne de cette année 2011.
Bien sûr, au moment où sont écrites ces lignes, tout espoir n'a pas disparu pour une grande majorité de Français, que la situation climatique s'améliore et que les pluies abondantes reviennent. Mais pour se préserver de la disette prévisible il leur faudrait pour cela renoncer au plaisir immédiat, concentrer leur attention sur un phénomène préoccupant en préparant des réseaux d'approvisionnements de secours et se mobiliser pour développer des solutions sérieuses de réduction de consommation en eau de source et développer le recyclage.
Malheureusement; une telle politique ne peut plus voir le jour dans une économie libérale ou l'État Providence a été démantelé. La France est financièrement démunie et ploie sous le joug d'une dette publique colossale et de ce fait n'a plus de moyens pour faire face à cette situation d'urgence.
Pour le moment, tout le monde se réjouit du beau temps qui perdure. En toute inconscience.