Le sommet Franco - Allemand du 16 août 2011
La conférence entre la cigale Sarkozy et la fourmi Merkel ressemble plus à un pétard mouillé selon certains observateurs qu'à un nouvel épisode de la célèbre fable de Jean de La Fontaine. C'était un sommet qui était censée rassurer les marchés financiers. Le résultat de ce sommet se traduit par une série de mesures qui ne convainquent personne. C'était évident dès le départ.
A défaut de programme politique compétent Nicholas pratique la gesticulation pour tenter rassurer les investisseurs, les agences de notation fiancière et bien évidemment, au passage, les citoyens dont il a pourtant la charge de préserver leur avenir.
Malgré tout cette conférence n'est pas totalement inutile puisque la bourse de Paris est repartie à la hausse le lendemain pour replonger le surlendemain.
De toutes les façons, personne n'a d'intérêt à ce que l'économie libérale concurrentielle s'écroule. Il est donc certain que tous les pays et les institutions financières finiront par se mettre d'accord pour éviter que le vaisseau libéral ne coule. Les intérêts des politiciens et des classes possédantes concordent au détriment de ceux des classes populaires. C'est pourquoi nous pouvons affirmer que toutes les solutions qui seront un jour envisagées et proposées aux électeurs, y compris les plus folles et démagogiques, n'auront d'autres objectifs que de sauver un système libéral qui est si favorable aux riches.
Mais au fond il ne faut pas s'en plaindre. Une très lente agonie vaut toujours mieux qu'un déchirement brutal. Cela suggère une mutation plus douce grâce à un discernement providentiel des esprits, surtout parmi les élites et les classes possédantes qui, analyse lucide faîte, préfèrent préserver l'essentiel de leurs richesses et privilèges plutôt que de risquer de tout perdre par une remise en cause totale du système libéral dans une révolution.
Toutefois, rien ne garantit qu'il n'y aura pas de bouleversements apocalyptiques alors que le humains semblent avoir perdu la lucidité indipensable pour se préserver un avenir durable.
Cependant si on en croit les dernières positions des patrons américains un sursaut de conscience de l'oligarchie financière internationale n'est pas à exclure dès lors que les institutions et les dirigeants politiques s'appercevront que la situation économiqe planétaire devient ingérable.
Il n'est pas question sur cette page de recommencer à à donner les raisons pour lesqueles le libéralisme arrive en fin de cycle et donc doit disparaître. Pourtant à l'évidence nos dirigeants politiques s'accrochent à l'espoir d'une reprise de la croissance économique avec pour conséquences que les projets politiques qu'ils développent ne peuvent qu'aggraver les situations budgétaires de leurs pays. Pourquoi ces esprits brillants n'arrivent-ils pas à comprendre que la fin de la croissance économique s'explique par cette loi mathématique qui veut qu'un système ne peut pas demeurer éternellement en expansion dans un contenant fixe, en l'occurrence ici notre planète dont les ressources nes sont pas inépuisables? c'est un vrai mystère!
Ce qui revient à dire qu'il ne fallait rien attendre d'autre de ce sommet allemand que des propositions destinées à rassurer les électeurs. Enfin ceux qui croyent encore que la démocratie libérale fonctionne encore. Pour les autres, il y a longtemps que nous pensons qu'il y a de quoien rire si les conséquences n'étaient pas aussi graves pour les citoyens.
Revenons aux quatre propositions de ce sommet franco-allemand:
- un gouvernement économique pour la zone euro
- une taxe sur les transactions financières
- la "règle d'or" budgétaire imposée dans la zone euro.
- un impôt sur les sociétés commun aux deux pays.
Un gouvernement économique pour la zone euro
Elle est impressionnante l'incohérence des esprits des politiciens modernes. A quoi sert donc la Commission Européenne qui bombardent les pays membres de directives qui sont autant de diktats contraignants, si nos chefs d'États se sentent obligés d'envisager la création d'un gouvernement économique européen?
D'ailleurs, en dehors des modalités de fonctionnement décrites, un gouvernement serait formé disposant de quels pouvoirs ou prérogatives sur les gouvernements des pays membres? Un gouvrnement qui pourrait proposer quel genre de politique économique ? Les intérêts de la communauté européenne primeraient-ils sur les intérêts nationaux des pays membres? Quid alors des souverainetés nationales?
Autant de questions qui resteront longtemps sans réponses. Parce que voilà une proposition qui a tout d'un effet d'annonce.
Une taxe sur les transactions financières.
Voilà donc bien la reprise d'une idée utopique proposée le militant altermondialiste Tobin.Un proposition qui s'avérera inapplicable. Parce que ce sont les financiers qui gouvernent le monde économique et nons plus les dirigeants politique. D'une part est-il raisonable de penser qu'il sera impossible d'exercer un contrôle fiable des transactions finacières et donc d'y prélever une taxe?
la "règle d'or" budgétaire imposée dans la zone euro.
Aucun journaliste spécialisé, aucun économiste distingué, aucun politicien ne vous le diront: La règle d'or de l'équilibre budgétaire n'est ici évoquéé, par Angela Merquel et Nicholas Sarkozy qu'à la seule attention des agences de notation financière. Il faut à tout prix éviter une dure sanction de ces mêmes agences qui risquent de rétrogader la note de confiance de la France, dont la dette publique est colossale. C'est toute la signification de l'appel à la responsabilité politique auprès des parlementaires socialistes par notre premier ministre François Fillon.
Le fait d'imposer cette règle d'or budgétaire au cours d'un sommet de deux chefs d'États évite à la France le déshonneur de se l'appliquer officiellement à elle même. Ce qui retarde encore plus loin l'échéance de la banqueroute de l'État français.
Au delà des sarcasmes, de l'apparente hypocrisie de nos gouvernement qui s'aperçoivent aujourd'hui, un peu tard, qu'il faut revenir à un équilibre budgétaire il faut se rendre compte que cette proposition est une mesure préventive et masquée; proposée en urgence pour éviter à notre pays le déshonneur du déclassement de sa note.
Un peu tard dites-vous? Tiens revoilà La Fontaine!
Le gros souci que vont rencontrer les français, c'est que pour retrouver un équilibre, il faut certes en théorie réduire les dépenses. Mais il convient également de trouver d'augmenter les recettes autrement que par des mesures fiscales, c'est à dire à augmenter nos échanges commerciaux à l'exportation. Ce qui est loin d'être réalisable à court terme en France. C'est pourquoi il est plus facile à Angela Merkel de revendiquer cette règle d'or, alors que son pays dispose d'une balance commerciale positive, grâce à une exportation active, qu'à Nicholas Sarkozy dont le pays est grevé par une balance commerciale chroniquement et catastrophiquement négative.
un impôt sur les sociétés commun aux deux pays.
C'est seulement lors de ce sommet, qu'Angela Merkel et Nicholas Sarkozy ont pris conscience de la nécessité d'une harmonisation fiscale en Europe. Mais pour la France c'est beaucoup trop tard car le mal est fait. Les délocalisations des entreprises vers des territoires fiscalement plus intéressants ont vidé de son territoire tout un secteur économique de produits manufacturés et fait disparaître un savoir faire industriel essentiel.
Il ne sert donc à rien d'espérer rassurer les investisseurs sur les marchés financiers français par la proposition d'un impôt commun entre des sociétés industrielles allemandes, prospères et des entreprises françaises qui n'opèrent plus dans les mêmes secteurs de production.
en conclusion
Nous dirons que nous ne comprenons pas pourquoi notre pays n'est toujours pas déclaré en banqueroute. Les incompétences répétées de nos politiciens de Droite comme de Gauche depuis trente ans sont à l'origine de la situation économique inextricable de notre pays. Une situation qu'il ne sera pas possible de redresser si on ne redonne pas à l'État providence la maîtrise de l'économie par la reconstruction des entreprises publiques qui ont été bradées indûment sur la bases de mensonges éhontés qui prétendaient qu'elles n'étaient pas rentables alors que c'étaient exactement le conraire.
Ce sommet ressemble donc à un nouveau coup d'épée dans l'eau. En outre, les Français devraient se montrer reconnaissants envers Angela Merkel d'avoir bien voulu consacré un peu de son temps à un rencontrer officiellement un président français fantoche qui ne dispose plus d'aucun pouvoir sauf à brasser du vent et conduire la France vers la folie.