Dans la logique de l'économie libérale, plus un produit est rare, plus il est cher. Selon le principe de la loi de l'offre et de la demande. En l'absence de régulation il n'existe pas de limite au prix d'une denrée. Alors un jour ou l'autre, avec la surpopulation et l'épuisement des ressources naturelles nous assisterons à une augmentation du prix de l'eau potable et des produits agricoles qui dépasseront tout ce qu'on peut imaginer de nos jours; tout ce qui a déjà existé par le passé. Tout se vendra prix d'or et une grande partie de l'humanité perira dans la famine. C'est déjà le cas aujourd'hui en Afrique. Mais la famine peut s'étendre rapidement à d'autres continents comme les plus riches.
Vous pensez dans un avenir lointain?
Eh bien, au rythme actuel de la dégradation environnementale globale de la planète, la surpopulation, les dérèglements climatiques, le développement des cultures detinées au biocarburant, le danger de famine globale est plus proche de nous qu'on veut bien se l'avouer.
Mais les crises profitent toujours aux petits mâlins dénués de scrupules. Comme toujours, il y aura la majorité des huamains dans la famine et les autres, celles et ceux que la morale n'empêchent pas de dormir, ces profiteurs qui aggraveront consdérablement la famine.

du 4 au 29 février 2008 le groupe bancaire belge KBC a commercialisé une assurance vie qui investissait dans six denrées alimentaires. La banque se défend d' avoir encouragé la spéculation : "Les prix sont fixés ailleurs."
Un des arguments consistait à convaincre les clients qu'ils se protégeaient contre la hausse des prix alimentaires que leur capital grossisait au même niveau.
Cette banque est citée en exemple.
Mais les autres intitutions financières ne seront pas en reste.
Bernard Kouchner a beau s'écrier qu'il faut "bannir la spéculation alimentaire qui s'abât sur les denrées alimentaires ", il se profile bien à l'horizon un boum des prix à la consommation. Parce que cet homme, au combien hypocrite, vient d'être viré d'un gouvernement ultra libéral qu'il soutenait et pour lequel le libre échange et la concurrence non faussée sont des règles d'or.
Comme on vous le clame tout au long de ce site, nous déplorons depuis des années (depuis la première cohabitaion de la cinquième république en 1986), les politiciens de Droite comme de Gauche n'ont eu de cesse durant ces dernières années de démanteler l'État Providence, rendu aujourd'hui à sa plus simple expression et impuissant à contrôler les magouilles de la spéculation et à réguler les échanges commerciaux nationaux. Rappelons-le: faire jouer la concurrence ne revient, au contraire du dogme professé, en quelque sorte qu' à spéculer sur les prix en principe à la baisse.
Ce qui veut dire, que d'une façon ou d'une autre, à la baisse comme à la hausse, de nos jours TOUT LE MONDE spécule. A son niveau certes mais cela ne fait pas de différence. Quel que soit le niveau de la spéculation, l'amoralité reste la même, un peu comme l'enseigne l'adage populaire " qui vole un oeuf, vole un boeuf".
La généralisation de cet esprit spéculatif jusqu'aux citoyens les plus humble va demain porter tord à tout le monde. Surtout aux citadins qui ne possèderont pas de terrains pour cultiver
Pour le célèbre journaliste chroniqueur en économie sur TF1 (autrefois à France Inter) il n'existe que deux catégories de spéculateurs: les producteurs et les fonds d'investissements. c'est un peu réduire la réalité même si, pour gagner beaucoup il faut engager des sommes colossales que seuls des institutions solides peuvent apporter.
Il est clair que l'humanité ira jusqu'au bout de son parcours libéral, c'est à dire jusqu'à la chute finale, les faillites des états, la famine, le démantèlement de la zone euro.
Alors pour accélérer le processus, voici une petite leçon à destination des spéculateurs en herbe.
- anticiper une évolution.
c'est la première règle à respecter. La spéculation présentera toujours un risque donc un jeu. Les amateurs d'adrénaline peuvent choisir de spéculer sur les denrées alimentaire plutôt que sur les produits financiers dont les marchés deviennent trop risqués et matures. Il faut un flair à toute épreuve pour se lancer la spéculation. Mais avec un minimum de prudence cela vous permettra de gagner de millions, certes sur le dos de milliards de consommateurs qui verront les prix de leurs paniers flamber. Mais pourquoi s'encombrer de scrupules, hein ? On vousl'demande!
En 2010 le prix du blé va augmenter du fait de la sécheresse et des incendies en Russie. Certains experts craignent une situation analogue à celle de 2007 et 2008, deux années ou le prux des matières agricoles avaient doublé.
- Acheter et stocker:
C'est très compliqué et à risque. Il faut disposer à la fois de fond important et de capacité de stockage sécurisés. Certaine denrées sont périssables, d'autres génèrent des poussières explosives et sont sensibles aux insectes. Cette solution peut être cependant retenue par de grands groupes spéculatifs. Plus les quantités soustraites à la consommation sont grandes, meilleures en devient l'inflation. Riz, céréales, maïs, café, cacao, sucre, sont dans le collimateur des grands spéculateurs audacieux. Comme la spéculation a déjà commencé, nous n'allons pas tarder à voir les prix de certains produits alimentaires comme le pain, les biscottes, et surtout les pâtes augmenter fortement.
Certains supermarchés ne renouvelle pas leurs stocks anticipant une flambée des prix. C'est visible au rayon des pâtes notamment.
- conclure des contrats à terme:
Acheter pour une livraison ultérieure. C'est une méthode en fait très dangereuse. « Le volume de blé négocié chaque jour grâce à ces contrats à terme est dix fois, voire parfois cent fois supérieur aux échanges réels de blé », confirme Abdolreza Abbassian, secrétaire du Groupe intergouvernemental sur les céréales à la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Signez immédiatement un contrat d’achat à terme à 125 euros la tonne pour une livraison dans plusieurs semaines à 130 €.
La mise en garde de la FAO
17 novembre 2010 à Rome.
document à consulter sur le site de la FAO
Dans la dernière édition de son rapport Perspectives de l'alimentation, l'Organisation des Nations Unies a lancé une mise en garde: il faut se préparer à des temps difficiles si la production des principales cultures vivrières n'augmente pas sensiblement en 2011.
La facture des importations alimentaires devrait s'alourdir de 11 pour cent en 2010 pour les pays les plus pauvres et de 20 pour cent pour les pays à faible revenu et à déficit vivrier. Ce qui signifie qu'en passant le cap des mille milliards de dollars, la facture mondiale atteindra vraisemblablement un niveau sans précédent depuis la flambée des prix de 2008, indique la FAO.
"Face à la pression exercée sur les prix mondiaux de la plupart des produits de base qui ne montre aucun signe d'allègement, la communauté internationale doit rester vigilante et se préparer à de nouveaux chocs de l'offre en 2011", ajoute la FAO.
Pour des raisons diverses (changements climatiques, biocarburants) la FAO s'attend à une chute de la production céréalière de 7 à 10%. Seul le riz s'en sort avec une prévision d'accroissement de la production d'environ 10%.
Compte-tenu de la diminution des stocks mondiaux, la production agricole sera déterminante pour la stabilité des prix.
C'est dire que les conditions sont réunies pour une spéculation massive. Comme les régulations des États Nations ont été savamment anihilées, rien ne peut plus s'opposer à une enrichissement d'une élite financière au détriment des consommateurs lambda.
Autant dire que l'humanité toute entière se dirige vers une situation du style de celle qui a précipité le peuple français dans la révolution de 1789 en France. Sauf que cette fois-ci, les révolutions et autres révoltes couvriront toute la planète.
Conclusion: C'est la fin du libre échange.